Le CIT Le Richelain réduit son service vers le Collège Jean de la Mennais

le vendredi 2 décembre 2016

Les élèves du Collège Jean de la Mennais à La Prairie qui prenaient certains autobus du CIT Le Richelain font face à un service réduit depuis le 21 novembre. L’organisme de transport en commun qui dessert La Prairie, a choisi de prioriser les trajets vers Montréal. Cette décision complique la vie des parents et de l’administration de l’école.

Le circuit 123 ne fait désormais plus d’arrêt au Collège à l’heure de pointe l’après-midi afin d’offrir un trajet direct aux résidents du secteur du Grand-Boisé qui rentrent de Montréal. De plus, l’autobus qui servait de soutien à l’autobus principal du circuit 29 à 9h10 a été affecté à d’autres départs.

Mise en contexte

Le problème du transport scolaire vers le Collège situé chemin de Saint-Jean remonte à 2014, lorsque les deux-tiers des subventions versées au transport scolaire des écoles privées ont été coupés. Les frais d’autobus chargés aux parents sont alors passés de 235$ par élève à 610$ en deux ans. Les maires des trois municipalités desservies par le CIT Le Richelain (La Prairie, Candiac et Saint-Philippe), qui forment le conseil d’administration, ont suggéré que les jeunes utilisent les circuits locaux qui étaient déjà offerts gratuitement à La Prairie vers le Collège Jean de la Mennais. Les familles avaient ainsi le choix de payer pour le transport scolaire ou de prendre gratuitement le transport public. Les familles avaient ainsi le choix de payer pour le transport scolaire ou de prendre gratuitement le transport public.

«Beaucoup de familles ont opté pour les circuits de la Ville. Il y a eu une surcharge sur ces circuits et ils ont dû ajouter des véhicules en soutien au véhicule régulier de 9h10», explique Richard Myre, directeur du Collège Jean de la Mennais.

Ce service de soutien a été en fonction pendant toute l’année scolaire 2015-2016, précise-t-il.  

Cet ajout a entraîné des frais d’essence et des coûts supplémentaires pour le CIT Le Richelain.  

Pour réduire la facture, le CIT Le Richelain a demandé le 12 octobre au Collège Jean de la Mennais de participer financièrement au service de transport collectif, selon ce qui est indiqué dans une lettre signée par le président du conseil d’administration de l’organisme et maire de La Prairie, Donat Serres. Le Collège a refusé cette option.

«Nous aurions subventionné du transport collectif pour tout le monde, pas juste pour les élèves du Collège, puisque tout le monde peut emprunter ce circuit», justifie M. Myre. Il n’a pas voulu dévoiler le montant demandé.

«Je comprends la situation dans laquelle était le CIT Le Richelain, mais je ne suis pas d’accord avec le fait qu’ils aient pris leur décision en milieu de l’année scolaire», affirme-t-il.  

Nouveau terminus

Le CIT Le Richelain explique principalement cette décision de retirer le véhicule de soutien par l’ouverture du nouveau terminus Mansfield à Montréal. Depuis le 18 novembre, l’installation au centre-ville accueille plus d’autobus de la Rive-Sud, dont ceux en provenance de La Prairie.

«Le CIT a prévu d’affecter le véhicule qui agissait en soutien vers d’autres départs», est-il expliqué dans la lettre.

Le CIT Le Richelain rappelle également qu’il ne peut pas «substituer au service de transport scolaire qui incombe aux écoles privées et publiques. La gratuité du service de transport collectif sur le réseau local est financée par les usagers qui effectuent des déplacements en autobus en dehors du territoire ainsi que par les trois villes du CIT».  

Transport scolaire

Face à cette situation, le Collège s’est tourné vers la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS) afin d’avoir la possibilité de bonifier son transport scolaire.

«La CSDGS a été très professionnelle. Elle a été capable d’adapter les trajets des autobus jaunes pour que les jeunes puissent monter aussi, explique M. Myre. Le 18 novembre, la commission scolaire avait déjà fait le nouveau tracé.»

Le directeur précise que 42 élèves ont finalement opté pour le transport scolaire, alors que les autres, dont le nombre ne peut être calculé, ont choisi d’autres options comme le raccompagnement par les parents, la marche ou le vélo.