Le député Alain Therrien s’insurge du manque d’éthique des libéraux

le jeudi 30 juin 2016

«Le gouvernement a pris plus de temps à gérer les problèmes du Parti libéral en matière d’éthique que ceux du Québec», reproche le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, lors de son bilan de fin de session parlementaire.

Le député dénonce les «crises majeures» au ministère des Transports, les «contradictions» dans l’affaire Rona, les «manquements à l’éthique» de Sam Hamad et les déclarations «inconsidérées» de la ministre Rita de Santis qui paralysent les actions du gouvernement de Philippe Couillard.

«On est en face d’un gouvernement qui est en manque total d’éthique. On n’a jamais vu un aussi mauvais gouvernement dans l’histoire du Québec. Il faut remonter à Alexandre Taschereau», déclare-t-il.

Route 132

D’un point de vue local, Alain Therrien déplore que le remaniement ministériel qui a eu lieu en janvier paralyse les actions du gouvernement.

«Les projets ont été ralentis et l’argent est resté dans les coffres. La population a écopé de ce remaniement ministériel qui a été le résultat de la piètre qualité et performance du conseil des ministres», s’indigne le député.

Il ajoute que ces changements se répercutent dans le dossier de l’urbanisation de la route 132.

«On se retrouve avec un nouveau ministre aux Transports (Jacques Daoust) qui ne restera pas longtemps à ce poste», soutient Alain Therrien.

À ce sujet, le représentant du Parti québécois critique l’inaction de son collègue, le député libéral de la circonscription provinciale de La Prairie, Richard Merlini. Il lui reproche de ne pas avoir fait les démarches nécessaires pour faire inclure l’urbanisation de la route 132 dans le Plan québécois des infrastructures (PQI) pour les dix prochaines années.

«Tout ce que M. Merlini fait est de mettre les bâtons dans les roues dans ce projet et aux maires qui veulent aller de l’avant. Il représente son parti au détriment de la population. Il ne fait rien pour la 132», souligne-t-il.

Interrogé, Richard Merlini rappelle qu’une entente doit d’abord être conclue avec les municipalités concernées (Delson, Saint-Constant et Sainte-Catherine) et le ministère des Transports concernant le partage des coûts du projet.

«Une condition qu’avait aussi réitéré l’ex-ministre péquiste des Transports, Sylvain Gaudreault, dans une promesse électorale non provisionnée au budget du gouvernement en 2014», a rappelé M. Merlini.

«Qu’a fait Alain Therrien, poursuit-il, au sujet de l’urbanisation de la route 132 depuis son élection en 2012? Il a été incapable de faire inscrire ce projet par son collègue au PQI lorsqu’il était lui-même au gouvernement, ce qui a été confirmé en commission parlementaire à la fin d’avril 2015.»

Rencontre à l’automne pour un cégep

Depuis qu’il est élu, le député Alain Therrien souhaite l’implantation d’un cégep dans la région. Il compte réunir cet automne à Saint-Constant divers spécialistes de la question. Les maires de la MRC de Roussillon et d’ailleurs, des représentants du monde des affaires, des commissions scolaires et autres intervenants seront conviés à cette rencontre.

«On veut mobiliser la population pour faire en sorte que ce sujet devient politiquement incontournable. Un cégep va améliorer la qualité de vie des citoyens, offrir davantage de services de proximité, tant au niveau de l’enseignement que celui de la culture et du sport. On parle d’un pôle de croissance économique qui va augmenter le niveau de scolarité des gens de la région», insiste-t-il.

«Si l’urbanisation de la 132 est la colonne vertébrale de la région du Roussillon, le cégep sera son cerveau», conclut-il.