Le député Therrien se porte à la défense de la presse régionale

le mercredi 8 mars 2017

Faisant écho à son parti qui exige du gouvernement de retirer du projet de loi 122 la possibilité pour les municipalités de ne plus publier d’avis publics dans les journaux imprimés, le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien dénonce les libéraux.

«Au moment où les médias écrits traversent une période très difficile en raison des changements technologiques, Martin Coiteux [ministre des Affaires municipales] en rajoute et leur enlève une source de revenus importante. C’est inadmissible, d’autant plus que cela prive les citoyens d’une source d’information fiable et accessible», a-t-il déclaré.

M. Therrien mentionne que les médias écrits sont «encore ceux qui rejoignent le plus grand nombre de citoyens, particulièrement en région et en milieu rural».

Il déplore qu’en enlevant la publication de ces avis dans les journaux régionaux, les lecteurs devront chercher eux-mêmes l’information sur les sites Internet des municipalités.

«Les avis publics municipaux vont devenir des « avis de recherche » pour les citoyens. Il n’y a personne qui a le réflexe de consulter les sites Internet des municipalités pour trouver ces avis. Et, Internet n’étant pas un service gratuit, on ferait maintenant payer les citoyens pour avoir accès à l’information concernant leur milieu de vie? C’est insensé», dénonce le représentant de Sanguinet.

 

Coût minime

Devant l’argument de certaines villes qui se plaignent du coût onéreux de la publication des avis publics, Alain Therrien affirme que les montants engagés par les municipalités ne représentent que 0,05 % de leur budget.

«Pour informer correctement les citoyens, c’est très peu. C’est aussi une question de présence et de diversification de l’information en général dans les régions du Québec», souligne le député.

Questionné sur le sujet, le député de la circonscription provinciale de La Prairie, Richard Merlini, a invité Le Reflet à adresser ses questions au ministère des Affaires municipales.

À la fin de février, la Fédération des chambres de commerce du Québec et la Chambre de commerce et d’Industrie Royal Roussillon avaient également dénoncé cette situation.

 

Appui

En demandant au gouvernement Couillard de ne pas faire disparaître les avis publics des municipalités dans les journaux locaux, le Parti québécois appui la Coalition pour la pérennité de la presse d’information au Québec.

Celle-ci, composée de plusieurs groupes de presse, dont TC Transcontinental, exige le maintien de cette obligation de publier dans les journaux imprimés et la création d’un fonds pour assurer la transition de l’information locale vers le numérique.

Selon le PQ, la perte des avis publics priveraient les journaux régionaux d’une somme annuelle de 10 M$. Le projet de loi 122, présentement discuté à l’Assemblée nationale, vise à donner plus d’autonomie aux municipalités.

(Avec la collaboration de Maxime Coursol)

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