Le dernier rêve d’une Candiacoise réalisé

le jeudi 3 mars 2022

Souffrant d’un cancer, Marie-Ève Spooner-Laliberté bénéficie du soutien d’une infirmière et d’un médecin en soins palliatifs à son domicile. Sa famille a réalisé le dernier rêve de cette femme de 38 ans: séjourner au Château Frontenac à Québec le temps d’une nuitée, du 20 au 21 février.

Sa sœur, Karine, a lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe, le 12 février, intitulée Un Miracle pour Marie-Ève. L’argent amassé a servi au transport aérien de la famille Spooner-Laliberté en direction de Québec. Il s’agit de l’un des seuls moyens de déplacement possible; la Candiacoise n’ayant plus la force nécessaire pour les longs trajets en voiture, explique sa sœur.

Au moment d’écrire ces lignes, le 24 février, le montant de la cagnotte s’élevait à 10 190 $, soit 2 190 $ de plus que l’objectif initial.

«Les gens ont été généreux. On a de bonnes personnes autour de Marie-Ève qui la soutiennent. Voir la réponse des gens démontre comment elle est appréciée et inspirante», affirme Karine Spooner-Laliberté, émue.

Outre la famille Spooner-Laliberté, une amie chère de la résidente de Candiac a été du périple.

«Ça va être inoubliable, mémorable comme voyage, disait-elle, quelques jours avant le départ. Ce voyage est un miracle en soi aussi, une immense dose d’amour.»

Elle ajoutait que la nuitée au Château Frontenac soulignera la bravoure de sa grande sœur.

Cancer digestif

Marie-Ève Spooner-Laliberté a souffert de fatigue, nausées, perte de l’appétit et maux de ventre à la fin de l’été 2018. L’infirmière de formation s’est prêtée à une série d’examens à l’Hôpital Notre-Dame à Montréal, où elle œuvre comme l’un des «anges gardiens de la santé». Au début 2019, elle a reçu un diagnostic de cancer digestif. La trentenaire a été confiée alors aux soins des spécialistes du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Une première chirurgie, pour créer un passage de l’estomac à l’intestin, et des traitements de chimiothérapie, pour réduire la tumeur, ont suivi. À l’été 2019, Mme Spooner-Laliberté a subi, avec succès, une seconde intervention chirurgicale pour retirer la masse cette fois-ci.

La vie de la jeune femme a basculé à nouveau, à l’automne 2020, lorsqu’elle a découvert une masse au bas de son ventre.

«On était consternés d’apprendre le retour du cancer», se désole sa sœur.

De retour au bloc opératoire, la patiente a subi l’ablation des deux ovaires et de l’utérus. Au même moment, les médecins ont noté des anomalies à l’un de ses reins et à ses poumons. En décembre 2021, la résidente de Candiac a cessé ses traitements de chimiothérapie entrepris plus tôt à l’été, en raison d’un manque d’énergie, de force.

Karine Spooner-Laliberté parle de sa sœur en ces mots: «Extrêmement fière, toujours coquette, fonceuse, brave, courageuse, exceptionnelle, généreuse».

Le projet d’une nuitée au Château Frontenac lui a donné de l’énergie.

«Ça vaut de l’or, si on peut la revoir sourire…», souligne Karine Spooner-Laliberté.

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(Photo gracieuseté)