Martin Lelièvre, directeur général de la Municipalité de Saint-Philippe, a participé à titre de conférencier au Sommet international sur la finance qui se déroulait à Haïti du 24 au 28 avril.
En plus d’avoir pris la parole, il a animé quatre ateliers portant notamment sur les finances municipales et le partenariat privé-public dans le secteur municipal. L’auditoire était composé de maires, de directeurs généraux et de représentants du monde de la finance haïtienne.
«La santé financière et la rigoureuse gouvernance d’une Ville sont la pierre angulaire de tout développement organisé et de meilleurs services aux citoyens», a indiqué M. Lelièvre.
C’est par un réseau de contacts qu’il a développé au cours des 30 dernières années à œuvrer dans le monde municipal que le principal intéressé a été recruté à titre d’expert pour cet événement. Une première qu’il a grandement appréciée même si les différences dans la gestion des villes haïtiennes et québécoises sont grandes.
«Il y a un très large fossé entre ici et Haïti. Par exemple, sur le plan du fonctionnement politique, les conseils municipaux de leurs villes, qu’elles soient de 10 000 ou de 760 000 habitants sont composés de trois personnes: il y a le maire un, le maire deux et le maire trois. Le premier maire est celui qui a plus de pouvoir», mentionne M. Lelièvre.
Le financement municipal se distingue aussi. Si, au Québec, les municipalités tirent principalement leurs revenus de la taxe foncière, les villes d’Haïti sont dépendantes du ministère de l’Intérieur qui les finance. Il semble qu’à ce chapitre les fonds de l’État n’arrivent pas toujours à temps.
«J’ai rencontré un DG d’une Ville où les employés n’avaient pas été payés depuis le mois de novembre», ajoute-t-il.
Deuxième voyage
Martin Lelièvre s’est dit très heureux de la qualité d’écoute des administrateurs des municipalités haïtiennes.
«On m’a demandé de revenir en juin pour donner de la formation», ajoute M. Lelièvre.
Il indique que la décision n’est pas encore prise.
Quant à la possibilité de Saint-Philippe développe une forme de partenariat (maillage) avec Haïti sur le plan municipal, le conseil municipal pourrait se pencher sur cette question. À cet égard, la Municipalité a affirmé que la présence de son DG à ce sommet constituait une reconnaissance qui rejaillit sur l’ensemble des employés et des citoyens de Saint-Philippe.
Lancé en 2011, le Sommet international sur la finance permet de discuter des opportunités et des défis pour Haïti.
Frais de déplacement
Concernant les frais de son voyage en Haïti, Martin Lelièvre indique que les coûts de l’hôtel et des repas étaient assumés par les organisateurs du sommet. Pour les autres dépenses, le DG a troqué sa participation au congrès de l’Association des directeurs généraux des municipalités du Québec au montant de 800$ défrayés par Saint-Philippe.
