Le mouvement #metoo apparaît dans les statistiques des policiers de Longueuil

le mardi 16 octobre 2018

Les crimes contre la personne ont connu une faible hausse de 3,2% en 2017 par rapport à l’année précédente sur le territoire du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). Une situation qui s’explique notamment par une augmentation du nombre de dénonciations d’agressions sexuelles.
Le nombre d’agressions sexuelles dénoncées au SPAL est passé de 279 à 319, entre 2016 et 2017. Des 12 catégories de ce type de crime – agression sexuelle grave, contacts sexuels, fournir de la pornographie à un mineur, etc. –, c’est l’«agression sexuelle» qui a connu la plus forte hausse. En 2017, 231 cas ont été rapportés, soit 44 de plus qu’en 2016.
Aux yeux de l’analyste Marie-Ève Dyotte, le mouvement #metoo n’est certes pas étranger à cette courbe ascendante.
«Historiquement, quand il se produit des choses dans les médias, ça incite les gens à dénoncer, expose-t-elle. Ce qui valide cette hypothèse, c’est la hausse des agressions par des agresseurs connus. C’est important de faire la distinction. Le prédateur qui agresse des jeunes femmes dans la rue, ce type est en baisse sur le territoire.»
Si une hausse des agressions sexuelles ne peut être une bonne nouvelle en soi, Mme Dyotte analyse tout de même ces chiffres de manière positive.
«Si ça fait en sorte que les gens font plus confiance à la police, qu’ils viennent chercher de l’aide, il faut le considérer et on travaille en conséquence. Car ça prend énormément de courage pour dénoncer.»