C’était complètement prévisible; le parc Michel-Chartrand de Longueuil abrite maintenant plus de 70 cerfs de Virginie, soit deux fois plus que l’an dernier, selon les observations réalisées entre autres par le groupe des Amis du parc Michel-Chartrand.
Par François Laramée, La Relève, Initative de journalisme local
Aucun déplacement de bêtes n’ayant été fait en 2020, les biches (femelles chevreuils) ont eu des bébés ce printemps, ce qui a fait grimper le cheptel dans le parc urbain où la présence des cervidés est devenue un enjeu politique à trois mois des prochaines élections municipales.
Par les temps qui courent, les différents candidats à la mairie n’hésitent pas à y aller de déclarations un peu vides de solution.
Josée Latendresse, chef de Longueuil ensemble, se dit surprise de l’importance accordée aux chevreuils du parc. Il faut trouver une solution – idéalement ne pas tuer les chevreuils en surnombre – mais elle s’en remet à la table de consultation créé par la Ville.
Jean-Marc Léveillé, chef du parti Longueuil citoyen, affirme qu’il n’est pas question de tuer les bêtes. Leur bien-être prime et, pour trouver une solution, il faut sortir des sentiers battus.
Catherine Fournier, chef de la Coalition Longueuil, a déjà avancé comme solution d’introduire des coyotes dans le parc pour que ceux-ci exterminent les chevreuils en trop. La solution n’a pas eu un gros accueil.
Période de rut
Clôture autour du parc, stérilisation des femelles, déplacement de plusieurs bêtes dans des boisés de la région, week- end de chasse contrôlée? La table de concertation doit accoucher cet automne de solutions pour diminuer la pression qu’exercent les chevreuils sur la flore du parc. Ce, tout juste avant la prochaine saison des amours (la période de rut) qui est habituellement en novembre et décembre.
La problématique de la surpopulation des chevreuils au parc Michel-Chartrand a soulevé les passions l’an dernier alors que la Ville de Longueuil avait octroyé un contrat à une firme spécialisée pour qu’elle abatte une quinzaine de chevreuils. Protestations, manifestations publiques et menaces de mort à l’endroit de la mairesse s’en étaient suivies, forçant l’administration Parent à reculer.
L’organisme Sauvetage animal Rescue, de Châteauguay, a alors offert de capturer et de déplacer la quinzaine de bêtes dans des refuges ou des zoos, mais l’opération a été bloquée par un autre comité qui n’a pas voulu émettre les permis de déplacement.