Le patrimoine de La Prairie représenté par des tableaux

le mercredi 17 mai 2017

L’artiste peintre laprairienne, Carole Dumont, présente jusqu’au 26 juin une vingtaine de toiles mettant en scène le patrimoine bâti du Vieux-La Prairie. Intitulée La Prairie 350 ans, le présent du passé, l’exposition se déroule dans le hall du centre multifonctionnel Guy-Dupré, anciennement le Complexe Saint-Laurent.

Le réalisme des scènes représentées par l’artiste surprend par la minutie des détails. Disant travailler à partir de photos qu’elle prend, Mme Dumont commence par tracer le croquis sur la toile.

«Je dessine toujours mes tableaux à l’aide de crayons ou de fusains. J’utilise par la suite de la peinture à l’huile, mais quelquefois, je réalise le fonds avec de l’acrylique», explique l’artiste originaire de Montréal.

 

Mouton noir

Peintre portraitiste autodidacte, Carole Dumont s’est consacrée à temps partiel à son art depuis la fin des années 1980, période qui correspond à son retour aux études.

«J’ai commencé à travailler à 16 ans. Je n’ai pas terminé mon secondaire. En 1989, j’ai complété un baccalauréat en Histoire de l’art et peinture à l’Université Concordia. J’ai travaillé dans des bureaux, des banques, en comptabilité, tout en faisant de la peinture dans mes temps libres. En fait, j’ai toujours eu deux sidelines», raconte-t-elle.

«Aujourd’hui, je ne travaille plus dans un bureau, poursuit-elle. Je vais avoir 60 ans et j’ai décidé que j’allais ralentir et faire seulement de la peinture.»

D’où lui vient cette passion?

«J’ai toujours voulu dessiner. Petite, je ne m’amusais pas avec des poupées, mais plutôt avec des crayons de couleur. Les deux premières choses que je me suis achetée quand j’ai commencé à travailler, c’est une machine à coudre pour faire mes vêtements – mon père était tailleur – et des tubes de couleurs pour peindre», se souvient-elle.

 

Répondre à la demande des clients

Pouvant réaliser autrefois jusqu’à une cinquantaine de toiles par année pour le compte de clients, Carole Dumont a ralenti le rythme depuis.

«Ces derniers temps, c’est plutôt une vingtaine. Pour peindre un portrait, cela nécessite en moyenne une quinzaine d’heures. Ce ne sont pas toujours des portraits que je réalise. Des fois, on me demande de reproduire une maison, un chien, un chat, un bateau ou encore une moto. Les clients ont toute sorte d’idées», note l’artiste.

Elle se dit heureuse de voir que ses tableaux suscitent le bonheur chez les personnes qui font appel à ses services.

«C’est une grande satisfaction de remettre une toile à quelqu’un qui me dit: C’est exactement ça que je voulais! Certains vont offrir la toile en cadeau, pour souligner un anniversaire de mariage, par exemple», confie-t-elle.

Maintenant qu’elle peut se consacrer entièrement à son art, Carole Dumont réalise davantage de toiles qui découlent de son imagination et non pas de commandes particulières. Peindre sans «contrainte» s’avère cependant plus ardu.

«C’est plus difficile de composer [sans modèle] parce qu’on n’a pas de base pour débuter. Avec le client, je sais exactement ce qu’il veut, je réussis à le comprendre», dit-elle.

 

Une toile primée

Les œuvres en montre dans le hall du centre multifonctionnel Guy-Dupré ont été réalisées au cours des derniers mois sauf une. Intitulée Symbiose, elle a remporté deux prix à l’Expo-concours de La Prairie en 2015. «Ça concernait l’histoire de la rainette faux-grillon qui a fait arrêter les travaux à Symbiocité [projet domiciliaire à La Prairie]. J’ai fait une toile à propos de ça. Elle a été vendue lors de l’exposition», a souligné la peintre.