Le PDG du CISSSMO lance un appel à la solidarité

le vendredi 17 décembre 2021

Pénurie de main-d’œuvre et Omicron. Deux éléments pour fragiliser une situation déjà pas facile. Face à ce constat, Philippe Gribeauval, président, directeur général du Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest fait appel à la solidarité de tous.

Lundi soir, un sit-in est survenu à l’urgence du Suroît. Un troisième en trois mois. Une façon de protester parce qu’il manquait près de 30 % (5/17) des infirmières et infirmières auxiliaires pour le quart du soir. 

Le taux d’occupation à l’urgence à l’hôpital de Valleyfield a atteint 222 %. Au moment d’écrire ces lignes vendredi matin, il se situe à 181 %. La moyenne en Montérégie est à 140 %.

M. Gribeauval reconnaît qu’il manque de ressources. «Il y a une pression aux soins de l’urgence, dit-il. C’est une question de fréquentation, ce qu’on ne contrôle pas. La situation est pareille partout en Montérégie. »

L’organisation travaille sur un plan de match. Tous les employés, le syndicat et la direction cherchent une solution. Un plan d’autogestion des horaires, des quarts de travail de 12 heures, plusieurs idées sont mises de l’avant. «Ma foi, ça se passe très bien, assure M. Gribeauval. Le corps médical est créatif. On n’est pas du tout dans un dialogue de sourds.»

La vaccination est la clef

À travers tout ça, Omicron secoue le réseau de la santé. La prudence est de mise alors qu’un plan de contingence est établi.

Dans ce portrait, Philippe Gribeauval avait une demande précise. «Que les gens aillent se faire vacciner, a demandé le PDG du CISSSMO. On est ouvert. On a de la disponibilité. Notre personnel doit se faire vacciner également.»

Il a poursuivi dans ses souhaits. Afin de récupérer les 70 lits fermés présentement à l’Hôpital du Suroît. Qui implique de briser le cercle du «moins il y a de gens, plus c’est difficile». 

«Ça prend du personnel, a-t-il lancé. Je lance un message de solidarité; on veut recruter des infirmières et des infirmières auxiliaires. Si on peut ouvrir ces lits, on pourra accueillir toute notre population pour répondre à leurs besoins.»