Les produits des microbrasseurs ne cessent de gagner en popularité et les commerçants doivent être aux aguets afin d’offrir les nouveautés des brasseurs.
«Il faut être constamment à l’affût et garder de bonnes relations avec les microbrasseurs», déclare Caroline Giroux, copropriétaire de William J. Walter saucissier à Candiac.
L’amateur de bière spécialisée retrouve sur les tablettes de ce commerce quelque 150 variétés provenant de 25 microbrasseries.
«Pour se tenir au courant, on écoute beaucoup nos clients. Ils nous nomment des marques de bières qu’ils ont découvertes en se promenant dans les régions du Québec. Dernièrement, des clients en visite à Jonquière ont goûté les bières de la microbrasserie HopEra. On a fait nos recherches afin de voir si on pouvait se procurer leurs produits», mentionne-t-elle en guise d’exemple.
Selon les marques, Mme Giroux fait affaire avec des distributeurs spécialisés pour s’approvisionner ou communique directement avec la microbrasserie en question. Elle indique qu’en matière d’approvisionnement, il faut faire preuve de patience.
«Les microbrasseries sont de petites entreprises. On ne peut pas toujours tout avoir immédiatement. Par exemple, les produits de la microbrasserie de L’Ile D’Orléans n’étaient pas disponibles dans l’immédiat, mais à force de travail, leurs bières se retrouvent maintenant sur nos tablettes», poursuit-elle.
Formation
Chaque bière mise en marché dans son établissement a été goûtée, histoire de bien connaître les produits vendus.
«On forme nos employés. Ils sont capables de bien conseiller les clients et de suggérer des bières particulières pour accompagner les repas. De plus en plus de clients viennent nous voir pour organiser une soirée saucisses et bières au lieu du traditionnel vins et fromages», affirme-t-elle.
Mme Giroux indique qu’elle a hérité d’une partie de la clientèle qui avait pour habitude d’acheter leur bière de microbrasserie dans un dépanneur de Sainte-Catherine. Depuis le changement de propriétaire du commerce en question, les choix seraient plus restreints.
Marché d’alimentation
La majorité des grandes surfaces d’alimentation font une place aux microbrasseries. C’est le cas du Marché Cardinal Metro Plus à Sainte-Catherine.
«Depuis 2002, nous offrons plus de 130 marques de bières provenant de 25 microbrasseurs. Environ 90% de ces bières proviennent du Québec», indique Jean-François Cardinal, propriétaire et directeur de l’établissement.
La présence pour ce produit répond à la demande des clients et du principal intéressé qui se dit amateur de bonnes bières. Selon lui, de plus en plus de gens recherchent la qualité avant la quantité. Ces derniers essaient de trouver la bière appropriée pour accompagner leur repas. M. Cardinal ajoute que la clientèle se montre toujours intéressée par l’arrivée de nouvelles bières.
«On se tient au courant avec fournisseurs ou les demandes de clients. J’ai un contact qui a écrit des livres sur les microbrasseries. Il les connaît tous et sait quelles sont les meilleures et les moins bonnes», conclut-il
Peu présentes à la SAQ
Les bières de microbrasseries se font timides sur les étagères de la SAQ. Les microbrasseurs reprochent à la Société d’État de leur laisser peu de place, mais la faute revient plutôt à l’industrie, rétorque la SAQ.
«Ils ont de la place s’ils en veulent», affirme la porte-parole de la SAQ, Linda Bouchard.
Les microbrasseries doivent choisir, selon la réglementation, entre le réseau distribution de la SAQ et celui des dépanneurs et des épiceries. C’est l’un ou l’autre, pas les deux en même temps. J’ai l’impression que la plupart choisissent le réseau des épiceries-dépanneurs», explique Mme Bouchard.
Au début de l’année, deux bières de microbrasseries avaient répondu à un appel d’offres de la SAQ. En ce moment, la SAQ offre au moins une dizaine de variétés de bières québécoises. (Source: Frédéric Lacroix-Couture, journaliste)
40%
Les ventes magasins de bière, de vin et de spiritueux au Québec ont bondi d’un peu plus de 40% entre 2004 et 2014, selon des données de Statistique Canada, compilé par le ministère québécois de l’Agriculture. Difficile toutefois, de faire le compte du nombre de magasins spécialisés en bière. (Source: Frédéric Lacroix-Couture, journaliste)
À LIRE AUSSI :
