Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, est d’avis que le Québec pourra réduire l’écart de richesse qui le sépare des autres provinces d’ici 2036.
Le ministre a avancé quelques pistes de solutions après avoir été questionné sur le sujet par un entrepreneur lors d’une visite à la Centrale hydroélectrique d’Hydro-Québec à Beauharnois.
En ce moment, le produit intérieur brut (PIB) du Québec serait 16 % plus bas que celui de l’Ontario et ce, même si l’écart s’est réduit de 3 %. «On doit être plus productif, être plus efficient en entreprise, a convenu le ministre devant une assemblée réunie par la Chambre de commerce et d’industrie de Beauharnois, Valleyfield et du Haut-Saint-Laurent. Il y a eu un sous-investissement en robotisation et en automatisation au Québec. Mais à cause de la pénurie de main-d’œuvre, les entreprises n’ont pas le choix de passer par le chemin critique de la numérisation. » Un élément qui permettrait de se rapprocher de 2 à 3 % du PIB de notre province voisine.
Des salaires compétitifs
Autre point à améliorer, l’augmentation des rémunérations. Ici, M. Fitzgibbon est d’avis que la filière batterie, de même que l’acier ou l’aluminium vert sauront offrir des emplois qui séduiront les jeunes en raison de salaire entre 75 000 $ et 100 000 $.
«Le plan d’Hydro-Québec de 180 G $ en investissement créera de la richesse avec son énergie verte, a-t-il avancé. Ce qui va attirer des compagnies québécoises qui voudront devenir plus vertes dans leurs produits et services. »
À cet effet, il croit qu’une prime pour des produits comme de l’aluminium vert sera un jour en vigueur et que le Québec saura en tirer profit.
Rappelons que le plan d’Hydro-Québec, qualifié d’ambitieux et agressif par le ministre Fitzgibbon, prévoit des investissements massifs dans la société d’État. Ceux-ci permettront, selon un communiqué émis par Hydro-Québec, de réduire les gaz à effet de serre, de répondre à la croissance prévue de la demande d’électricité et d’offrir à sa clientèle un service fiable, simple et abordable.
Une transition énergétique qui passera par l’hydroélectricité, mais aussi par l’accroissement de la capacité éolienne, de l’énergie solaire ou du stockage par batterie.
Vingt-quatre heures après le dévoilement de ce plan, le ministre Fitzgibbon n’était pas en mesure d’annoncer quoi que ce soit sur le rôle que peut jouer la centrale de Beauharnois dans ce plan ou les investissements qui pourraient y être faits.