Le lourd rapport Laurent de plus de 400 pages, déposé la semaine dernière et recommandant entre autres à la DPJ de remettre le bien-être des enfants au cœur de ses décisions, est bien accueilli.
« Il était très attendu. Et on comprend qu’avec tout ce qu’il contient, ça a été si long de le recevoir. Mais nous l’accueillons favorablement. Parce que les commissaires ont tenu de nombreuses activités pour recueillir les avis de tous les intervenants, les familles, les enfants. Et ça fait écho à ce que nous avons traduit », estime Marie-Josée Audette, directrice de la protection de la jeunesse (DPJ) en Montérégie. « Ça va dans le même sens que l’on souhaitait », ajoute celle qui est en poste depuis février.
Un imposant documentr
Le rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, présidée par Régine Laurent a mis près de deux ans à mettre en place. Il a été déposé à l’intention du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant et du premier ministre François Legault. « La première étape c’est l’appropriation; parce qu’il y a plus de 50 recommandations. Elles devront faire l’objet d’une priorisation. D’une séquence », dit celle qui estime qu’on ne peut tout mettre en place en même temps. Mais qu’assurément, les DPJ de la province sont prêtes.
« Ici, l’équipe et les partenaires, nous sommes tous bien coordonnés. Cependant, la situation provinciale de la pénurie nous frappe aussi. Il nous manque plusieurs dizaines d’intervenantes. Dans tous les secteurs confondus. C’est une condition sine qua non pour mettre en œuvre le plan. Nous devrons être en mesure de recruter des employées. Ça fait l’objet d’une recommandation. S’il n’y a pas de personnel formé et présent, ce sera difficile. C’est un ingrédient de base », dit Marie-Josée Audette.
Pour elle, cet outil est un levier extraordinaire pour atteindre le but ultime de mieux protéger les enfants. De les mettre au cœur des préoccupations. « Dans une perspective d’un meilleur développement. De mieux élever nos enfants. Mais nous avons besoin de support. Les gens doivent joindre nos rangs. Il faut le dire et répéter aux gens qu’il fait bon de travailler à la protection de la jeunesse », conclut celle qui invite la population à joindre les rangs pour y trouver un emploi satisfaisant.