Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville a présenté son plan de rattrapage scolaire le 9 janvier, devenu essentiel après les grèves allant de 9 à 24 jours, qui ont causé du retard dans les apprentissages.
« C’est un devoir de venir en aide aux enfants et de mettre en place des mesures de rattrapage, entre autres, pour les élèves à besoins particuliers. Nous injecterons 300 M$ dans ce plan qui ne sera pas du mur à mur, parce qu’il y a des besoins différents et que nous devons faire preuve de flexibilité. Sauf qu’à partir de maintenant, la éussite du plan devient un travail d’équipe », indique le ministre, ajoutant que les besoins des écoliers vont guider les décisions.
Le plan qui se mettra en branle dès cette semaine, selon un échéancier précis impliquant une période d’évaluation, s’étend sur tout le reste de l’année et la période estivale.
Déployé en deux axes
Ainsi, deux axes seront élaborés pour mettre en place les différentes mesures permettant d’aider les élèves qui en auront besoin et particulièrement ceux qui sont en difficulté.
Des mesures de rattrapage pour les élèves et des modifications au calendrier scolaire se détaillent pour les prochains mois.
En ce sens, cinq mesures de rattrapage sont adoptées. Le tutorat en dehors des classes sera offert à tous les élèves. « Il sera toutefois fait sur une base volontaire, tant pour les jeunes que pour les enseignants, les enseignants à la retraite ou les étudiants en enseignement. Il s’agira d’un accompagnement individuel ou en groupe, après les heures de classe ou le midi. Les centres de services scolaires verront avec les directions le chemin à emprunter », explique le ministre Bernard Drainville.
La seconde mesure fait état de l’aide spécialisée pour les élèves à besoins particuliers. Cette aide pourrait se donner à l’extérieur des heures de classe, par le personnel spécialisé, à de petits groupes d’élèves qui ont les mêmes difficultés.
Des cours gratuits pour les élèves de 4e et de 5e secondaire qui échouent certaines matières et qui veulent accéder au cégep seront également déployés. « L’argent ne devrait pas être un frein pour les jeunes qui veulent éussir des épreuves qui sont imposées. Certains ont de plus grands défis en raison du nombre de jours d’école manqués et les cours d’été seront gratuits pour eux », plaide-t-il.
On offrira également plus de soutien aux organismes partenaires qui travaillent en éducation, en prévention de décrochage, en persévérance, à l’alphabétisation ou en francisation. « Un fonds d’urgence de 42 M$ sera mis en place et pourrait servir par exemple pour des camps de jour en lecture, de l’aide aux devoirs par exemple, mais aussi à Allo-Prof et Tel-Jeunes », poursuit le ministre.
Enfin, une offre de rattrapage pendant la semaine de relâche est aussi proposée. « Ces services seraient offerts par le personnel des écoles sur une base volontaire et assortis d’une émunération additionnelle. Les centres de services scolaires et les directions d’école auront la latitude nécessaire et seront responsables de déterminer les moyens qu’ils mettront en place avec les équipes-écoles pour aider les élèves à rattraper les retards », indique Bernard Drainville quant à son premier axe.
Un calendrier modifié
Quant au calendrier scolaire, quelques modifications sont apportées afin d’aider les jeunes à mieux éussir.
Les épreuves ministérielles prévues à la fin de mai et au début de juin pourraient être reportées de deux à sept jours, sans toutefois dépasser le 24 juin, afin de laisser plus de temps pour l’apprentissage de la matière.
Il est également question d’une nouvelle pondération pour les épreuves ministérielles. « À l’instar de ce qui s’est fait suivant la pandémie, les épreuves du primaire et de 2e secondaire compteraient pour 10 % des ésultats finaux des compétences évaluées, au lieu de 20 %, et les épreuves ministérielles de 4e et 5e secondaire compteraient quant à elles pour 20 % des ésultats finaux des compétences évaluées au lieu de 50 %. Dans ce dernier cas, les épreuves ministérielles de 4e et 5e secondaire nécessaires à la sanction porteront sur les apprentissages prioritaires, les savoirs essentiels plutôt que sur l’ensemble des savoirs », ajoute le ministre.
Enfin, la date maximale pour la transmission du deuxième bulletin serait reportée et passerait du 15 au 28 mars afin de favoriser le rattrapage des apprentissages.