Le Bloc québécois a tâté le pouls des syndicats et groupes communautaires le 29 avril lors de sa tournée sur l’assurance-emploi. Un régime qui a trop de failles et d’iniquités selon eux.
Une septième région était visitée par le Bloc québécois. Ils viennent prendre de l’information qui servira à la rédaction d’un rapport qui sera remis à la ministre de l’Emploi. Celle-ci avait indiqué son désir d’apporter des changements pour le mois de juin. Pour le Bloc, le statu quo n’est pas possible au-delà de l’automne.
«Le monde de l’emploi a changé, a signifié Louise Chabot, députée de Thérèse-de-Blainville et porte-parole du Bloc en matière de Travail, Emploi, Développement de la main-d’œuvre et Inclusion des personnes en situation de handicap. Plusieurs ont dit que le gouvernement revenait en arrière. Il y a une fenêtre d’opportunité, une conjoncture qu’on doit saisir [pour réformer le régime]. Ça prend des changements; il n’y en a pas eu depuis 2006.»
Avec ses homologues de Salaberry-Suroît et de La Prairie, Claude DeBellefeuille et Alain Therrien, elle a écouté une vingtaine de personnes.
«Chaque région a des réalités différentes, a-t-elle ajouté. Les gens des postes et des pompiers nous ont invités à penser aux jeunes parce qu’il y a beaucoup d’emplois atypiques et précaires. On a appris que 80 % des pompiers au Québec ont un statut temporaire. On nous a aussi dit que l’assurance-emploi devrait être un filet social. Que les gens devraient être traités comme des humaines plutôt que comme des clients.»
Un trou noir est aussi constaté dans le secteur hôtelier. Le tourisme est davantage vu comme une activité économique saisonnière. Si bien que les employés sont plus volatiles et expérimentent souvent les failles du régime. Comme les femmes qui font toujours l’objet d’iniquités. La pandémie a aussi engendré de la détresse psychologique. Des congés de maladie qui dépassent la période de 15 semaines.
«On a déjà déposé un projet pour se rendre à 50 semaines, a indiqué Claude DeBellefeuille. Des travailleurs décrivent leur réalité de santé mentale et de dépendance et où ils se retrouvent dans un corridor où les 15 semaines ne sont pas suffisantes.»
Globalement, les députés du Bloc ont rappelé que seulement 40 % des travailleurs ont accès à l’assurance-emploi bien qu’ils y contribuent.
«Il faut réduire les critères», ont-il déclaré d’une même voix.
