Une étude réalisé par l’Institut de la statistique du Québec auprès de 14 400 enfants de la maternelle de la Montérégie démontre que près de 30 % de ceux-ci (soit 4550 enfants) sont jugés vulnérables, car ils n’ont pas tous les acquis pour favoriser leur pleine réussite éducative et sociale.
Le Portrait statistique de l’Enquête québécoise sur le développement des enfants à la maternelle 2022 (EQDEM) révèle en effet que sept enfants sur dix en Montérégie ont les habiletés nécessaires pour entreprendre leur parcours scolaire. La proportion d’enfants vulnérables chez nous est comparable à celle du Québec.
Les domaines de développement qui ont été mesurés dans cette étude sont la santé physique et le bien-être, les compétences sociales, la maturité affective, le développement cognitif et langagier ainsi que les habiletés de communication et les connaissances générales.
Au cours des dix dernières années, le nombre d’enfants qui éprouvent des difficultés dans au moins un domaine de développement a augmenté en Montérégie, passant de 24 à 29 %. Il s’est accru également au Québec.
Qui sont les enfants vulnérables ?
En Montérégie comme ailleurs au Québec, la proportion d’enfants vulnérables est plus importante chez les garçons, les enfants plus jeunes à leur entrée à la maternelle, les non francophones et les enfants vivant dans un milieu défavorisé.
À l’opposé, les enfants qui ont fréquenté un service de garde ou participé au programme Passe-Partout avant leur entrée à la maternelle sont moins susceptibles d’être vulnérables.
Habitudes de vie et réussite éducative
Par ailleurs, une autre enquête menée auprès des parents d’enfants de la maternelle, réalisée par l’Institut de la statistique du Québec, fournit des informations sur l’environnement social, familial, les habitudes de vie et les pratiques parentales et établit des liens avec la santé et le bien-être des enfants.
Selon l’Enquête sur le parcours préscolaire des enfants de maternelle (EQPPEM), la pratique régulière d’activité physique, des heures de sommeil suffisantes, une utilisation limitée des écrans, du temps réservé aux jeux libres sont bénéfiques pour le développement des jeunes et l’acquisition des habiletés nécessaires à l’entrée à l’école.
Dans un communiqué, la Direction de santé publique de la Montérégie rappelle qu’elle a fait du développement optimal des jeunes enfants l’une de ses priorités d’action au cours des prochaines années.
Le printemps prochain, elle conviera des représentants des milieux de garde et scolaire, de la santé et des services sociaux, des municipalités et des organismes communautaires à prendre connaissance des données de chacun des territoires de la Montérégie en vue de déterminer des pistes d’action pour soutenir le développement des jeunes.