Le père de deux élèves à l’école primaire Plein-Soleil à Candiac s’insurge contre le retrait des micro-ondes qui étaient mis à la disposition des jeunes pour dîner.
«On parle de saines habitudes alimentaires. On se croirait dans les années 1950. Il faut évoluer. Les parents devront débourser pour payer le traiteur ou amener des sandwichs au jambon chaque jour. Pour ce qui est des Thermos, ils favorisent la présence de bactéries et sont néfastes pour les vitamines et les minéraux de la nourriture», dénonce Christian Gagné.
La décision a été prise le 29 mars par le Conseil d’établissement de l’école après plusieurs assemblées du conseil. Dorénavant, les parents doivent soit faire affaire avec le service de traiteur de l’école pour acheter les repas de leurs enfants, soit leur préparer un lunch froid ou soit déposer des repas chauds dans des contenants Thermos.
La Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS) justifie cette décision par plusieurs raisons, dont celle du temps d’attente.
«Nous voulons permettre aux élèves d’avoir suffisamment de temps pour manger, sans devoir faire la file pour utiliser le micro-ondes, explique Mylène Godin, responsable des communications à la CSDGS. Certains élèves mangeaient jusqu’à 30 minutes après les autres, car on calcule environ deux à trois minutes d’utilisation par plat et six à sept minutes pour un repas surgelé.»
«Quand on sait que la majorité des élèves ont hâte d’aller jouer, ceux dont les repas étaient réchauffés en dernier prenaient peu, pour ne pas dire pas de temps pour manger», ajoute Mme Godin.
La CSDGS évoque également les mauvaises odeurs dans les classes où se trouvaient les micro-ondes.
Un sondage auprès des parents
Lors de la séance du conseil d’établissement, des membres du personnel de l’école ont indiqué que les éducatrices ne pouvaient voir à la gestion efficace de la classe lorsqu’elles étaient occupées à faire chauffer les repas.
Pour M. Gagné et d’autres parents mécontents qui le soutiennent, c’est la façon dont les choses se sont faites qui est difficile à avaler.
«Nous avons présenté des solutions au conseil, mais elles ont été refusées, affirme M. Gagné. Nous avons proposé d’alterner les journées où les micro-ondes seraient permis pour les enfants. Nous voulions également faire un sondage auprès des parents pour connaître leur opinion. Chaque porte ouverte a été fermée.»
La commission scolaire confirme que l’option de la consultation auprès des parents a été rejetée majoritairement par le Conseil d’établissement.
À Candiac, les écoles Jean-Leman et Saint-Marc n’ont pas non plus de micro-ondes.
