Les autos et le carburant coûteront encore plus cher cet automne

le vendredi 16 septembre 2022

Désolé si ça sonne comme un vieux refrain. Ça dure déjà depuis plusieurs mois, et on peut même parler d’années à ce stade-ci, et même si on assiste à un certain répit ces jours-ci, il semble que ce ne soit pas terminé pour autant : le prix des autos neuves et du carburant pourrait encore repartir en hausse cet automne. Sauf que cette fois-là, la raison est tout autre que la guerre en Ukraine, les caprices de la Chine ou la pandémie de Covid.

C’est qu’une importante grève se prépare dans le secteur ferroviaire aux États-Unis. Et déjà, les sociétés de transport ont commencé à revoir leurs plans pour transporter du pétrole, des céréales et des composants devant aller dans l’assemblage de véhicules neufs. Et comme on anticipe une lutte qui pourrait s’étirer, ce qu’on entend du côté des médias américains, c’est que les transporteurs auraient déjà commencé à prioriser la livraison de biens périssables, comme les céréales et les aliments, plutôt que les biens industriels et pétroliers.

Autrement dit, ça se peut bien que l’approvisionnement en carburant et en véhicules neufs soit perturbé dans plusieurs régions du continent au fil des prochains mois. On se croise les doigts, étant donné que ça se peut que ça se règle rapidement. Le président Joe Biden était de passage à Detroit cette semaine pour voir le Salon de l’auto, en partie, mais aussi pour essayer de rapprocher les patrons et les syndicats du secteur ferroviaire.

Le plus gros de l’industrie est situé dans le Midwest, qui n’est pas très loin de Detroit. Il y a un mince espoir qu’avec les élections de mi-mandat aux États-Unis en novembre, le président Biden voudra s’assurer que ça se règle rapidement pour qu’il puisse en faire profiter les candidats démocrates quand on sera rendu le jour du vote, mais on dit que les chances sont plutôt minces.

L’impact de cette grève pourrait se faire sentir de différentes façons, mais il semble que cet impact se fera sentir jusque chez nous. Le pétrole qu’on consomme au Québec provient du sud-ouest américain et est livré en partie par pipeline, et en partie par train.

Aussi, la composition de l’essence vendue à la pompe va changer : les trains ont déjà réduit leur livraison d’éthanol, qui est normalement ajouté à l’essence pour en réduire le prix, entre autres choses.

Et du côté des autos neuves, c’est la production qui risque d’être réduite pour quelques mois. Moins de véhicules, on le sait, ça se traduit par des prix plus élevés.

 

Espérons seulement que ça ne s’étirera pas jusque tard en 2023…

Le texte Les autos et le carburant coûteront encore plus cher cet automne provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile