Les banques alimentaires sur le point de manquer de certaines denrées

le mercredi 9 février 2022

Les guignolées du temps des Fêtes ont permis aux banques alimentaires de renflouer leurs tablettes, mais certaines denrées manqueront bientôt, indiquent celles qui doivent aussi composer avec une hausse des demandes.

Le Complexe le partage a évalué qu’il n’aura plus de légumes en conserve et de produits à base de tomate à partir du mois de mars, «comme à chaque année», précise-t-il. Ce, malgré la tenue de la traditionnelle collecte aux portes à Sainte-Catherine, Saint-Constant et La Prairie qui lui a permis «de récupérer beaucoup de denrées».  

Pour pallier ce manque, l’organisme tablera entre autres sur les fonds amassés dans le cadre de la campagne «La guignolée à l’année, un item à la fois», lancée dans les épiceries de la région en 2020. Cette initiative permet aux clients d’acheter des produits dans les commerces participants afin qu’ils soient redistribués aux banques alimentaires.

«Nous avons aussi la chance d’avoir développé d’extraordinaires partenariats avec des épiciers, des distributeurs, des producteurs de la région qui nous permettent de récupérer chaque jour des denrées périssables et non-périssables de très grande qualité», détaille Frédéric Côté, directeur général du Complexe le partage.

Du côté de la Corne d’abondance à Candiac, les stocks sont moindres cette année. Le déménagement de la banque alimentaire dans un nouveau local en décembre a forcé l’organisme à annuler son porte-à-porte.

«Pour ce qui est des denrées amassées dans les entreprises, très peu d’entre elles ont participé, puisque la majorité des employés étaient en télétravail», ajoute Joanne Audet, directrice des communications, qui souligne néanmoins les dons récoltés.

Celle-ci fait savoir «qu’il est certain» que l’organisme n’aura pas assez de denrées «pour poursuivre l’année et subvenir aux besoins». L’achat d’items essentiels a déjà commencé d’ailleurs, informe Mme Audet. 

Pandémie

Le Complexe le partage ne croit pas que la fin de la pandémie entraînera une diminution des demandes de paniers alimentaires pour autant, au contraire. «L’augmentation du coût des aliments et le prix des logements» expliquent aussi la forte croissance observée au cours des deux dernières années, d’après l’organisme.

Quant à la Corne d’abondance, la banque alimentaire a remarqué une baisse de fréquentation de 20% en 2021 par rapport à 2020, qui avait été une année exceptionnelle avec une hausse d’achalandage de 33%.