Les Commissions scolaires ne versent aucune prime ni boni

le mercredi 20 avril 2016

Les Commissions scolaires des Grandes-Seigneuries (CSDGS) et Riverside n’ont versé aucune prime ni boni à du personnel non-enseignant en 2014-2015, contrairement à ce que prétend la Coalition Avenir Québec (CAQ). Idem pour celles associées à la Fédération des commissions scolaires du Québec.

Dans un communiqué envoyé aux médias hier (mercredi), la CAQ a affirmé avoir dévoilé à l’Assemblée nationale que les commissions scolaires avaient donné 77,5 M$ en primes et bonis aux fonctionnaires.

«C’est un scandale!, s’est insurgé le député Jean-François Roberge. Cette somme aurait pu permettre d’embaucher au moins 1000 professionnels pour donner des services aux élèves.»

À la demande de TC Média, la CAQ a dévoilé que les bonis et primes à la CSDGS s’élevait à 576 710$, alors qu’ils étaient de 430 400$ à la Commission scolaire Riverside. Confrontées, les deux institutions ne comprenaient pas d’où venaient ces chiffres.

«On ne donne pas de bonus ni de prime, a corrigé Geneviève Gosselin, du service des communications à la CSDGS. La loi nous l’interdit.»

La Fédération des Commissions scolaires du Québec a tenu pareil discours. La CSDGS n’y est plus affiliée depuis deux ans, tout comme celle de Marie-Victorin.

Indemnisations ou allocations

Après vérifications, la CSDGS a découvert que le montant décrié par la CAQ correspond à des indemnisations ou des allocations versées à du personnel syndiqué en vertu des conventions collectives. Du personnel enseignant et de soutien peut notamment avoir touché des primes pour le dépassement du ratio professeur-élève ou d’éloignement pour avoir fourni les services professionnels aux élèves en région, etc.

De son côté, la CAQ réfute avoir mal fait ses devoirs, envoyant la balle au ministère de l’Éducation.

«C’est le ministère de l’Éducation qui nous a fourni ces chiffres en marge des études sur les crédits budgétaires, s’est défendue Émilie Toussaint, attachée de presse de l’aile parlementaire de la CAQ. C’est à lui de justifier pourquoi il a parlé de bonus et de primes au lieu d’indemnisations ou d’allocations.»