La persévérance a été de mise durant la dernière année pour Corinne Desfossés, propriétaire de l’école de danse portant son nom, ainsi que ses élèves et le personnel. Les danseurs qui ont exercé leur art virtuellement en majorité ont d’ailleurs reçu des prix symboliques pour souligner leur résilience.
En juin 2020, Mme Desfossés confiait au Reflet qu’elle sentait que le milieu de la danse avait été oublié par le gouvernement en période de déconfinement.
«À cette époque, j’étais découragée. En tant que propriétaire, je me sentais prise à la gorge avec les obligations financières de l’entreprise et la fermeture des studios. J’envisageais la fermeture de l’entreprise après 12 ans», se souvient-elle.
Elle s’est toutefois relevé les manches. Son établissement a pu rouvrir pendant l’été, mais la pandémie a frappé de nouveau à l’automne. De son propre aveu, cela a été «un coup dur».
«Nous n’avons jamais lâché à travers tout ça, dit néanmoins Mme Desfossés. Je dirais même que nous avons su tirer notre épingle du jeu.»
Les subventions gouvernementales lui ont été d’une grande aide en lui permettant notamment de garder les professeurs en place. Puis, environ 20 à 30% de ses quelque 250 élèves se sont inscrits, lui permettant de tenir le fort.
Ensemble virtuellement
Tout au long de l’année, les pratiques se sont effectuées virtuellement sur la plateforme Zoom. Même si Mme Desfossés admet qu’à certains moments, elle «ne savait même plus pourquoi on continuait», alors que l’incertitude planait autour de la tenue des compétitions, elle reconnaît que l’aventure a permis à son entreprise de faire «un bond technologique de 5 ans».
«Dans toute cette année passée presque à 100% en Zoom et un seul mois de pratique ensemble [au pavillon de la biodiversité à Saint-Constant], j’ai des élèves qui se sont améliorés plus que jamais. Je suis très fière!» partage la propriétaire de l’école de danse.
Compétitionsr
Comble du bonheur pour les élèves et l’équipe de l’établissement, deux compétitions ont pu avoir lieu virtuellement également. Les 25 à 30 danseurs dans les groupes compétitifs ont d’ailleurs très bien performé.
Le tout se faisait grâce à la captation professionnelle en vidéo des performances, qui étaient envoyées au jury. La Ville de Saint-Constant a également contribué à soutenir l’école de danse pour les événements en lui offrant une subvention pour la location d’un lieu pour les tournages.
Après une pause, les élèves seront de retour en studio à la mi-août. Le sol est marqué par des lignes pour que chacun ait un espace qui lui permet de respecter la distanciation sociale.
«Cela limite le nombre de danseurs qu’on peut recevoir, mais on se compte chanceux d’avoir encore des danseurs qui s’inscrivent et qui ont hâte de venir danser», se réjouit Mme Desfossés.
Résultats des compétitions en juillet
The Dance View Challenge:
Mentions High Gold pour toutes les équipes sauf une mention qui a obtenu la mention Gold.
Groupe Harmony (adolescents et jeunes adultes en Hip Hop): pointage de 93,6%
Duo Fée et Audrey: pointage de 92,54%
Muses (nouveau groupe de femmes de 30 ans et plus en danse lyrique): 3e position de tout le studio avec un pointage de 92,25%
Groupe Supernova (trios 12 à 15 ans en jazz comédie musicale): 3e meilleure note de toute la compétition avec 91,79%
Bravissimo: deux mentions Émeraudes (pointage de plus de 90%) pour dans la catégorie des groupes d’adolescents en danse contemporaine.
