Les employés du réseau de l’éducation manifestent à La Prairie

le vendredi 13 novembre 2015

Environ 1000 enseignants, professionnels et employés de soutien du réseau de l’éducation ont manifesté ce matin devant les bureaux de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries à la Place La Citière à La Prairie.

En cette troisième journée de grève tournante du Front commun intersyndical, les employés ont tenu à témoigner leur mécontentement face à la lenteur des négociations avec le gouvernement Couillard.  Pendant ce temps, d’autres syndiqués faisaient part de leur mécontentement au bureau du député et ministre Pierre Moreau à Châteauguay.

Selon Martine Provost, présidente de l’Association des professeurs de Lignery (APL-CSQ) en Montérégie, la manifestation s’est bien déroulée malgré un certain débordement sur le boulevard Taschereau, alors que des grévistes ont entravé la circulation.

La principale intéressée déplore le piétinement dans les négociations.

«Quand ils parlent de nos conditions de travail, c’est quatre trente sous pour une piastre. On est loin de la coupe aux lèvres», soutient-elle.

Elle se réjouit de l’appui des parents, qui malgré les inconvénients qu’entraînent ces jours de grève, réalisent les enjeux concernant leurs enfants.

«La grève est un moyen ultime. On veut que les négociations avancent. Nous souhaitons avancer vers un règlement qui soit satisfaisant, au plus grand bénéfice de tous, tant pour le personnel que pour les élèves», mentionne Mme Provost.  

Elle souhaite que Québec n’impose pas le retour au travail avec une loi spéciale.

«On négocie avec un employeur-législateur, on ne sait jamais», dit-elle.  

La veille, les membres de l’APL s’étaient rendus à Montréal manifester aux côtés de leurs confrères.

Rappelons que le Front commun intersyndical regroupe environ 400 000 travailleurs.