Les installations sportives extérieures de la Magdeleine en piètre état

le mardi 15 septembre 2015

L’école secondaire de la Magdeleine à La Prairie espère vivement bénéficier d’une aide financière de Québec de 1,4 M$ pour l’aménagement d’un terrain de football/soccer synthétique ceinturé par une piste d’athlétisme.

Pour démontrer l’urgence d’agir dans ce dossier, la présidente de la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS), Marie-Louise Kerneïs a invité Le Reflet à visiter l’état des lieux.

Outre les courts de tennis qui auraient visiblement besoin d’une cure de rajeunissement, l’immense terrain arrière de l’école, bordé par l’autoroute 15, est pratiquement dépouillé de toute installation. On y retrouve un terrain de soccer dont la grandeur est insuffisante pour accueillir des tournois de ligues.  

«À l’automne et au printemps, les élèves ne peuvent pas avoir accès à l’endroit parce que celui-ci est trop boueux. Le sol n’est pas drainé ni nivelé», mentionne Mme Kerneïs.

Un constat repris par Chantal Côté, directrice adjointe à l’école de la Magdeleine.

«Le terrain est inondé au printemps et rempli de trous. C’est presque un champ de mines. Notre équipe de football joue à l’école Fernand-Seguin à Candiac parce que nos terrains ne sont pas appropriés. Cela représente des coûts supplémentaires lors des inscriptions», déclare-t-elle.

Mme Côté ajoute que les pratiques de soccer dans le cadre des cours d’éducation physique ont lieu souvent dans les gymnases pour les mêmes raisons. 

Figé dans le temps

Parmi les actuelles installations de la Magdeleine se trouve une piste d’athlétisme relativement étroite dont le pavage usé par les ans s’est transformé en une mosaïque dépourvue de marquage au sol pour les coureurs.  

«J’ai couru sur cette piste de 200 m quand j’étudiais à la Magdeleine en 1972. Elle est demeurée pratiquement la même. Avant, elle était en terre battue, puis deux couches d’asphalte ont été ajoutées depuis ce temps. Nous avons fait une demande pour une piste de 400 m», explique François Janelle, directeur général adjoint à la CSDGS.

Devant la piètre qualité des équipements sportifs externes, M. Janelle indique qu’il peut être tentant pour certains élèves de se tourner vers les écoles privées des environs. La CSDGS ne voudrait pas voir cette situation se généraliser.

Pas la seule

La CSDGS n’est pas la seule à réclamer de l’argent à Québec. La demande de subvention a été acheminée dans le cadre du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives lancé par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR). Les organismes municipaux, scolaires et à but non lucratif peuvent soumettre leurs projets.

L’enveloppe budgétaire de ce programme pour cette année est de 50 M$, alors que les demandes provinciales se chiffrent à 500 M$!

Le député libéral de La Prairie, Richard Merlini, qui a rencontré Marie-Louise Kerneïs à ce propos, se fait prudent quant aux chances de la CSDGS d’obtenir l’aide financière souhaitée.

«La demande d’installations sportives est légitime et justifiée, mais en premier elle doit se qualifier aux conditions rigoureuses du programme. Seulement dans le comté de La Prairie, nous avons connaissance de deux autres projets différents d’envergure», a déclaré le député.

Ainsi, la Ville de Delson a soumis une demande pour la construction d’une surface sportive synthétique avec dôme. De son côté, Candiac réclame le soutien de Québec pour la réalisation d’un centre aquatique.

Le projet en chiffres

3,2 M$ : Montant incluant le terrain synthétique et la piste.

55 % : Pourcentage du coût de construction qu’assumera la CSDGS, soit 1,8 M$.

1,4 M$ : Montant de l’aide financière réclamée au ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR). Cette somme équivaut à 45% du coût du projet.

 

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