Le député bloquiste de La Prairie s’est rendu à Ottawa ce lundi 31 janvier, comme prévu, pour la rentrée parlementaire. Ce, malgré quelques manifestants du convoi de la liberté toujours présents au centre-ville.
«Ç’a bien été, bien qu’il faut laisser la voiture plus loin qu’à l’habitude, témoigne M. Therrien. Il y a beaucoup de brouhaha et de rues fermées.»
Le leader parlementaire qui était présent «en personne» à la Chambre des communes fait savoir qu’il a croisé quelques camionneurs contestateurs des mesures sanitaires liées à la pandémie, mais que personne ne l’a appréhendé ou invectivé.
«Je n’ai pas vu de gens agressifs», partage-t-il.
Réaction de Justin Trudeau
Le premier ministre Justin Trudeau a notamment exprimé qu’il n’allait pas céder devant ceux qui font du vandalisme ou de l’intimidation et que «ce n’est pas en rouspétant qu’on va en finir avec la pandémie». Il a invité les manifestants à rentrer chez eux, lors d’une conférence de presse, plus tôt dans la journée.
Face à ces propos, M. Therrien est ambivalent.
«Ces gens-là ont quelque chose en commun avec nous. Ils sont tannés de la COVID-19. Certains ont décidé de manifester parce qu’ils trouvent que les mesures ne sont pas les bonnes. On vit dans une démocratie et c’est correct qu’ils puissent le faire, exprime-t-il. De dire qu’ils rouspètent sur un ton un peu agressif, je ne suis pas certain que c’est la bonne façon de faire.»
Selon lui, ce mouvement n’est pas clairement dirigé et est hétéroclite. Il considère que c’est difficile de négocier avec les contestataires, puisque d’une personne à l’autre, les revendications diffèrent.
«Ce qu’ils veulent, c’est d’être entendus. C’était prévisible que ça allait arriver. Il aurait fallu s’asseoir avec ceux qui, au départ, ont initié l’événement. Ce n’est pas en les agressant verbalement qu’on va régler la situation», croit M. Therrien.
Ce dernier indique que, peu importe la tournure des événements, ses plans d’être à Ottawa pour faire son travail, du lundi au jeudi, ne changeront pas.
Bien qu’il admette qu’il avait des appréhensions, il se dit en sécurité et constate que les politiciens sont nombreux en Chambre.