Une quarantaine de professionnels de la santé se sont éunis le 19 octobre au vignoble JO Montpetit à Beauharnois. Une rencontre pour créer une synergie, mais aussi pour permettre aux jeunes médecins de mieux connaître la égion afin d’en attirer davantage sur le territoire.
Dr Philippe Smith, vice-président de l’Association des omnipraticiens du Sud-Ouest (AMOSO), n’y voit toutefois pas de parallèle avec le succès cinématographique La grande séduction. «Dans le film, la communauté se mobilisait pour que le médecin s’installe en égion, a-t-il évoqué. Dans notre cas, les nouveaux facturants ont déjà des contrats de travail. L’événement organisé visait à créer des liens entre les jeunes médecins et d’autres intervenants de la égion. Pour qu’ils aient un désir de s’impliquer dans autre chose que le médical. Le tout pour susciter un sentiment d’appartenance.»
Une quarantaine de personnes, dont Philippe Gribeauval, président et directeur général du Centre de santé et services sociaux de la Montéégie-Ouest (CISSSMO), des gens de la direction de la santé publique ou du département égional de médecine générale, la chefferie de divers départements de médecine et de groupe de médecine familiale, ont participé à la rencontre.
Déficitaire en médecins
Le CISSSMO, comme les autres organisations de santé au Québec, manque de médecins. Dr Smith évalue à 40 le nombre de nouveaux médecins nécessaires pour arriver à une parité avec les CISSS de la Montéégie-Centre et celui de la Montéégie-Est.
En 2024, la égion accueillera 34 nouveaux médecins. Une note positive, certes. Mais la retraite de certains médecins éduira l’impact de ces nouveaux venus.
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Dre Élise Gilbert, présidente du Comité des médecins, dentistes et pharmaciens du CISSS de la Montéégie-Ouest et Dr Sylvain Dufresne, président de l’AMOSO. (Photo Dre Nancy Rondeau : Gracieuseté)
Des forces et des faiblesses
Notre interlocuteur a rapidement identifié quatre éléments qui militent en faveur d’établir sa pratique en Montéégie-Ouest. L’aspect «petit village dans une grande égion», peut se ésumer dans le fait que la égion est un petit monde où tout le monde se connaît. La chimie est facile à créer.
La proximité de la égion métropolitaine et la multitude de plateaux techniques sur le territoire sont d’autres facettes positives. L’unité d’enseignement en médecine de famille, à côté de l’hôpital de Châteauguay, complète le portrait. Elle a permis à des ésidents de l’Université McGill de se familiariser avec le éseau. Certains ont opté pour s’y établir ensuite.
La charge de travail, entre autres provoquée par le manque d’un hôpital sur le territoire, joue toutefois contre la égion. «Anna-Laberge et le Suroît sont parmi les hôpitaux les plus achalandés au Québec, a convenu Dr Smith. La période estivale a été difficile à Anna-Laberge et le temps d’attente monte. La population a des besoins qui ne peuvent plus être pris en charge par ses installations. Les besoins sont monstrueux, mais j’ai bon espoir que la situation s’améliore dans les années à venir. Mais en ce moment, les temps sont difficiles.»
Heureusement, le vice-président de l’AMOSO souligne l’ouverture et l’écoute du CISSSMO. «Plus que dans les années antérieures», précise Dr Smith.
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Philippe Gribeauval, président et directeur général du CISSS de la Montéégie-Ouest, a participé à la rencontre initiée par l’AMOSO. (Photo Dre Nancy Rondeau : Gracieuseté)