Des avis de recherche sont fréquemment publiés sur les éseaux sociaux par des propriétaires en peine qui ont perdu leur perruche, leur cockatiel ou leur perroquet dans la nature. Or, il faudrait éviter que ces oiseaux exotiques sortent en liberté, affirme l’organisme Perroquet secours.
«Ce qui arrive souvent, c’est que le propriétaire va sortir avec son oiseau sur l’épaule en pensant que celui-ci l’aime tellement qu’il ne s’envolera pas, explique Josée Dubreuil, bénévole pour cet organisme québécois. Mais il suffit qu’il ait peur de quelque chose pour qu’il s’envole.»
Le fait que son propriétaire ait taillé ses plumes de vol donne à ce dernier un «faux sentiment de sécurité» s’il le sort parce que «l’oiseau apprend à compenser» ou que, sinon, il s’en trouve «handicapé».
Autre aspect à ne pas négliger, un oiseau exotique d’intérieur n’a souvent jamais volé plus que quelques mètres de hauteur en raison des plafonds dans une maison, explique-t-elle.
«S’il s’agrippe à un arbre centenaire, il ne sait pas comment redescendre de là, mentionne Mme Dubreuil. Pour descendre de quelques pieds, il doit se laisser tomber comme le font les oiseaux sauvages et ça peut lui prendre des jours à apprendre comment faire.»
Il est conseillé à son maître de l’attirer avec de la nourriture en le faisant descendre par paliers, c’est-à-dire en passant de structures plus hautes à celles moins hautes.
Tout oiseau exotique devrait sortir seulement s’il a un harnais, qu’il se trouve dans un sac à dos conçu pour oiseau ou qu’il est dans une cage surveillée en permanence, selon la dame.
Pour éviter que Coco sorte de lui-même dehors, il est conseillé d’avoir une entrée fermée pour le retenir ou d’installer un rideau devant la porte patio pour le refouler vers l’intérieur.
Aras en liberté
Exceptionnellement, certains propriétaires ont appris à leur oiseau à voler à l’extérieur. C’est le cas de certains aras, affirme la bénévole pour Perroquet secours. Toutefois, ils ont généralement un GPS accroché à une patte.
La taille de l’oiseau, mais aussi son prix d’achat – 20$ pour une perruche comparé à environ 4 000$ pour un grand ara – justifie notamment le recours à cette technologie par leur propriétaire.
Selon Perroquet secours, 1 000 à 1200 oiseaux exotiques sont perdus dans la nature au Québec chaque année, ce qui inclut aussi les abandons.
«Le tiers environ sont retrouvés, dit Mme Dubreuil. Les oiseaux plus gros ont plus de chance.»
La température, la présence de prédateurs comme des oiseaux sauvages et le fait qu’ils n’ont pas appris à se nourrir par eux-mêmes vont influencer leurs chances de survie.
«On a vu des cas exceptionnels d’oiseaux débrouillards qui étaient sortis au printemps éussir à survivre tout l’été en se nourrissant à des mangeoires et à boire de l’eau dans des piscines», se souvient toutefois la bénévole.
Dans de bonnes conditions, un oiseau exotique socialisé restera autour de son environnement les trois premiers jours, «surtout s’il entend la voix de son propriétaire» parce qu’il est plus enclin à aller vers un humain que toute autre chose.
Oiseau perdu ou trouvé? Il suffit de contacter Perroquet secours, qui dispose d’une large banque de données des propriétaires.