Les paramédics viendront bientôt en aide au personnel des urgences des hôpitaux du CISSSMO et l’Hôpital Charles-Lemoyne à Longueuil. Le ministère de la Santé et des Services sociaux a signé une entente avec la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM), a annoncé le ministre Christian Dubé lundi.
«Quand j’ai entendu ça, j’ai dit, où est-ce que je signe?» a exprimé Christian Dubé, qui était de passage à l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay pour faire cette annonce.
«Lorsqu’on est pris devant une pandémie et qu’on se dit, quels sont nos choix? Il y a peut-être des choses qu’on regardait, qu’on n’osait pas faire, qui sont possibles maintenant», a expliqué le ministre.
Dès ce dimanche 10 octobre, la CETAM prêtera une vingtaine d’ambulanciers au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest ainsi que celui de la Montérégie-Centre.
Ce décret leur permettra «d’appliquer l’ensemble de leur champ de pratique, côte à côte avec le personnel soignant, non seulement en milieu hospitalier, mais également lors de transferts interétablissements», a indiqué la coopérative par voie de communiqué.
Dans le cadre de cette entente, douze techniciens, dont dix aux soins primaires et deux aux soins avancés seront déployés au CISSSMO. Au CISSS de Montérégie-Centre, ce seront six ambulanciers aux soins primaires et deux de sons avancés.
Selon Martin Benoit, directeur général de la CETAM, ceci ne représentera pas une surcharge pour les paramédics.
«Les techniciens ambulanciers de la Montérégie n’ont pas de problème de personnel. Donc, on est en mesure de retirer 20 paramédics de leur horaire et de les prêter sans temps supplémentaire aux différents CISSS sans toutefois mettre en jeu la couverture ambulancière en Montérégie», a-t-il affirmé.
Les détails de la division des tâches entre médecins, infirmières et ambulanciers seront définis au cours des prochains jours, a affirmé M. Benoît.
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Martin Benoit, directeur général de la CETAM. (Photo : Le Soleil – Denis Germain)
Depuis la semaine dernière, des ambulanciers prêtent déjà main-forte aux urgences de l’Hôpital du Suroît, à Salaberry-de-Valleyfield, en faisant des tâches de préposé.
Possibilité d’extension dans d’autres établissements du Québec
Même si M. Dubé soutient que c’est trop tôt pour savoir si cette entente pourra s’étendre au reste de la province, il évoque qu’il y en aura sûrement d’autres similaires.
«Il manque à peu près 4000 infirmières, il manque un peu plus de 1000 infirmières auxiliaires, donc il faut regarder tout, dit-il. J’ai besoin d’un groupe de transition en ce moment. Et ce qu’on vient de voir, c’est sû qu’on va élargir.»
Une ancienne offre
Les paramédics avaient déjà offert leur aide aux infirmières dans les urgences, mais le CISSSMO avait rejeté leur proposition en citant «plusieurs raisons cliniques et de disponibilité», avait indiqué au journal Jade St-Jean, porte-parole du CISSSMO.
«En effet, il y a des actes réservés que les paramédics ne peuvent effectuer sans la supervision du personnel des soins infirmiers», affirmait-elle.
Le ministre Dubé explique le changement d’esprit avec l’arrivée d’un nouveau PDG ces derniers mois. Philippe Gribeauval a pris les rênes du CISSSMO en juillet.
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