Les proches aidants ont besoin d’aide à leur tour

le mardi 9 novembre 2021

En cette 18e Semaine nationale des proches aidants, le Centre de bénévolat Rive-Sud rappelle que des ressources sont disponibles pour ceux qui seraient au bord de l’épuisement.

L’objectif de cette semaine de gratitude est de mettre en lumière l’importance des proches aidants et de les reconnaître à leur juste valeur.

Pour Nancy Gilbert, intervenante du point de service de Candiac, ces personnes qui prennent soin de leur proche au quotidien sont essentielles au confort de ce dernier. Ils leur permettent ainsi de rester dans le confort de leur maison le plus longtemps possible, fait-elle remarquer.

Néanmoins, le défi de rejoindre les proches aidants persiste. Mme Gilbert affirme que plusieurs d’entre eux ne sont pas au courant que des ressources et des outils existent pour préserver leur énergie, ainsi que leur santé physique et mentale. La tâche de sensibilisation est d’autant plus colossale que certains ne sont même pas conscients qu’ils sont des proches aidants en soi et qu’ils ont ainsi accès aux services à leur disposition, soutient-elle.

«Nous tentons de leur offrir des outils de communication et de les amener vers des ressources du territoire s’ils en sentent le besoin», confie l’intervenante de 54 ans.

Impact de la pandémie

Avant la pandémie, Nancy Gilbert visitait les résidences pour ainés afin de partager son travail aux proches aidants.

Toutefois, ceux-ci se sont vu refuser l’accès en raison des mesures d’urgence sanitaire.

«La population est vieillissante et je veux pouvoir rejoindre tous les aidants pour leur dire qu’il existe des ressources de répit», affirme-t-elle en ajoutant que la pandémie a nui aux contacts humains. Je n’ai pas pu établir la même connexion avec les aidants lorsque je les rencontrais par Zoom.»

Manque de reconnaissance

Selon Mme Gilbert, le gouvernement devrait offrir une meilleure reconnaissance aux proches aidants et leur garantir un accès à un plus grand nombre de ressources comme des consultations auprès de psychologues ou de l’aide financière pour compenser le temps qu’ils prennent à s’occuper de l’aidé.

D’ici à ce qu’il en arrive là, le point de service de Candiac tente de les soutenir du mieux qu’il le peut.

À titre d’exemple, l’organisme donne une formation de 10 semaines sur le «lâcher-prise» et la culpabilité. Ces séances ont comme objectif d’épauler les aidants pour qu’ils puissent se détacher de la culpabilité de vouloir être 24 heures sur 24 au chevet de leur proche.

«Nous donnons la formation Aider sans s’épuiser une heure par semaine pour sortir les aidants de l’isolement et qu’ils se rendent compte qu’ils ne sont pas tout seuls», dit celle qui travaille avec l’organisme depuis 4 ans.

Proches aidants en Montérégie

Présentement, 150 proches aidants assistent régulièrement aux activités du Centre de bénévolat au point de Candiac qui leur sont offertes comme des formations, des café-rencontres, des conférences et du soutien.

«Nous avons vu une augmentation de la fréquentation de nos séances d’environ 15 % dans les deux années», ajoute Nancy Gilbert.