Des centaines de professionnels de l’éducation entament une demi-journée de grève un peu partout au Québec, ce mercredi 19 mai. À La Prairie, près de 125 employés du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries forment une ligne de piquetage devant l’école secondaire de la Magdeleine. Les cours sont ainsi annulés cet avant-midi et reprendront en après-midi.
Ils dénoncent «l’impasse» des négociations avec le Conseil du Trésor visant le renouvellement de leur convention collective, échue depuis plus d’un an.
Cette grève du personnel professionnel survient également à la suite de l’annonce d’une bonification des conditions salariales des enseignants.
«Après le récent rapprochement du gouvernement avec les enseignants, il est temps de montrer que les professionnelles et professionnels, eux-aussi sont importants. Les besoins des jeunes explosent. De nouvelles écoles vont voir le jour sous peu sur notre territoire et, nous avons déjà plusieurs postes vacants», affirme Dominique Gagné, vice-présidente du SPPM-CSQ pour l’unité du CSS des Grandes-Seigneuries.
Selon le président du SPPM-CSQ Guy Boivin, «le sous-investissement au niveau des ressources professionnelles fait en sorte que l’égalité des chances propre à notre réseau d’éducation est maintenant compromise, car la référence au privé devient de plus en plus fréquente dans nos milieux».
Il déplore que l’offre de service en psychologie soit affectée presque partout, compromettant le dépistage et l’intervention en santé mentale.
Guy Boivin fait aussi état de nombreux professionnels qui communiquent actuellement avec le Syndicat en disant vouloir quitter la profession. Il cite les résultats d’un sondage à l’effet que 26% des professionnels avaient déjà indiqué, qu’ils voulaient travailler ailleurs. «Rien ne semble pouvoir arrêter cette hémorragie», conclut-il.
La grève touche les professionnels affiliés à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec (FPPE-CSQ), à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et au SPPM-CSQ. Certains d’entre eux avaient manifesté en mars à Sainte-Catherine. M. Boivin était sur place et avait témoigné de la situation au Reflet.