Un mois après l’incendie criminel qui a détruit le Café d’ailleurs à Saint-Constant, les sœurs Dumouchel, propriétaires du bâtiment ancestral, sont toujours incertaines quant à l’avenir du restaurant.
«Il n’y a rien encore de définitif. La valeur de la maison patrimoniale était tellement élevée qu’il n’y a aucune compagnie d’assurances qui peut nous donner suffisamment d’argent pour reconstruire un bâtiment aussi beau, explique Nadine Dumouchel, à propos de la bâtisse datant de 1775. On réalise aujourd’hui toute la valeur de cette maison.»
L’enquête policière sur l’origine du brasier suit toujours son cours. Un objet enflammé avait déjà été placé à l’intérieur de la maison deux jours avant l’incendie sans causer de dommages majeurs.
«Si nous reconstruisons le restaurant, est-ce qu’il y a encore des chances qu’une personne lance un autre cocktail molotov?, se questionne-t-elle. C’est une situation particulière, car nous ne connaissons toujours pas l’origine de l’incendie. De ne pas avoir de réponse rend les choses encore plus difficiles.»
Celle qui a ouvert le café avec sa sœur Isabelle en 1998 mentionne qu’elle continue de recevoir du soutien de la part d’anciens clients fidèles. Le responsable de la revitalisation commerciale de la Ville de Saint-Constant leur a fait part de son soutien professionnel.
«Les gens veulent qu’on reconstruise, mais nous ne voulons pas prendre de décision trop rapidement, rappelle Mme Dumouchel, qui n’opérait plus l’établissement depuis 2009, mais qui était toujours propriétaire du bâtiment. Peut-être que nous allons réaliser un autre projet, différent de celui de notre restaurant. J’ai simplement de la misère à penser que l’aventure du Café d’ailleurs va se terminer possiblement à cause d’un cocktail molotov.»