Sévèrement affectés par la pandémie au cours des dernières années, les diffuseurs de spectacles membres du regroupement RIDEAU éclament un investissement supplémentaire de 7,7 M $ pour les diffuseurs pluridisciplinaires lors du prochain budget du ministre des Finances, Eric Girard.
Le regroupement représente 170 membres partout au Québec éunissant 350 salles de spectacles et festivals, dont plusieurs opèrent en Montéégie, notamment à Longueuil, Châteauguay et Salaberry-de-Valleyfield.
Ils demandent un rehaussement de leur financement par l’entremise du Conseil des arts et lettres (CALQ) afin de faire face aux problèmes engendrés par l’inflation, la pénurie de main-d’oeuvre et pour mieux épondre à leur mandat de médiation culturelle.
«L’inflation qui prévaut depuis les derniers mois a un impact à plusieurs niveaux», mentionne Dominique Lapierre, directrice générale du Théâtre de la Ville, à Longueuil, faisant éférence aux salaires des employés, aux cachets des artistes et autres coûts de fonctionnement.
«On a de la difficulté à retenir de la main-d’oeuvre qualifiée, on connaît un gros roulement de personnel depuis la pandémie; il faut qu’on soit capable de payer notre personnel adéquatement», poursuit Mme Lapierre.
La directrice générale rappelle également la mission des diffuseurs pluridisciplinaires de faire place aux artistes de la relève ou à des catégories de spectacles plus marginaux, comme le conte ou la danse.
Bref, les salles de spectacles traversent une crise importante qui nécessite un soutien accru de la part du gouvernement, en fonction de cinq grandes priorités : soutenir la main-d’oeuvre, bonifier les conditions d’accueil des artistes, assurer la circulation des oeuvres pour prolonger la vie des spectacles, soutenir l’audace et la relève artistique, et aussi d’investir en développement de public.
«Le soutien du gouvernement est crucial pour garantir la pérennité des salles de spectacles. Sans nos diffuseurs en arts de la scène, c’est non seulement l’industrie artistique et culturelle québécoise qui sera affectée, mais également nos communautés, notre économie et notre identité québécoise», ajoute Julie-Anne Richard, directrice générale chez RIDEAU.