Les Villes dans l’incapacité de payer ?

le mardi 8 septembre 2015

Selon des informations obtenues par Le Reflet, la facture pour la modification de la route 132 en boulevard urbain s’élevait à 170 M$ en 2008.

C’est lors d’une rencontre du ministère des Transports (MTQ) avec les municipalités pour présenter ce plan-concept que les Villes auraient appris les montants payables pour chacune. D’après le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, les maires ont refusé la proposition du MTQ en raison des coûts. Ils n’avaient cependant pas renoncé au projet.

M. Therrien croit qu’il y a moyen de réviser le plan proposé par le MTQ afin d’y enlever les «fioritures» et d’en arriver à un coût plus raisonnable.

«Il faut aussi que le MTQ trouve une entente avec les Villes afin d’alléger la facture. Elles sont prêtes à discuter avec le ministère pour trouver une façon de participer au financement d’un projet qui serait beaucoup plus raisonnable que celui présenté en 2008», insiste-t-il.  

La dernière rencontre concernant l’urbanisation du projet de la route 132 entre le MTQ, les municipalités ainsi que les représentants de la MRC de Roussillon remonte à janvier 2013, a indiqué une porte-parole du ministère. Aucune réunion n’est prévue à l’agenda.

«Redévelopper» la route 132  

Est-ce que les coûts du projet ont effectivement constitué un obstacle pour Delson, Saint-Constant et Sainte-Catherine? Les maires concernés ont décliné l’entrevue. Dans un communiqué conjoint Gilles Meloche (Delson), Jean-Claude Boyer (Saint-Constant) et Jocelyne Bates (Sainte-Catherine) soulignent la nécessité de «redévelopper» la 132. Une condition essentielle «à la viabilité du projet de conversion de cette artère en boulevard urbain», peut-on lire.

Ils considèrent ce projet nécessaire tant du point de vue économique, social que de la mobilité active. Et ce d’autant plus que tous les acteurs (élus, commerçants et organismes) sont d’accord.

Les municipalités ont mandaté une firme indépendante qui a pour mission de les doter «d’une vision prospective de développement» afin de poursuivre la réflexion entourant le concept de réaménagement par le ministère des Transports, retrouve-t-on dans le communiqué.

C’est la firme Stantec (anciennement Plania) qui fera connaître ses recommandations au début de 2016. Les Villes se sont partagés de manière égale le coût de ce contrat qui s’élève à 49 899$.

Lenteur

Les élus locaux semblent déplorer la lenteur dont ferait preuve le MTQ dans le dossier.

«Nous espérons voir le ministère assumer son rôle de partenaire actif dans la concrétisation de ces objectifs communs en matière d’aménagement, de mobilité active et durable et de développement économique», a souligné Mme Bates.

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), dans son plan métropolitain d’aménagement et de développement, a clairement identifié la route 132 comme étant un corridor de transport en commun structurant. Dans la même foulée, le schéma d’aménagement révisé de la MRC de Roussillon adopté à l’automne 2014 met en lumière la nécessité de réaménager la route 132 pour répondre, entre autres, aux besoins de mobilité.

170 M$ à partager

Selon le plan-concept présenté en 2008 aux trois municipalités, ces dernières auraient eu à payer les sommes suivantes pour l’urbanisation de la route 132. Ces montants sont notamment calculés selon leur nombre de pieds linéaires le long de la route 132.  

30,3 M$ : Quote-part de Sainte-Catherine.

10,5 M$ : Quote-part de Delson.

6,6 M$ : Quote-part de Saint-Constant.

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