Les villes ne veulent pas réglementer les armes de poing

le vendredi 19 mars 2021

Les villes de la CMM ne veulent pas de la responsabilité de réglementer les armes de poing sur leur territoire comme le veut le gouvernement fédéral.

« Comme la population, les élus du Grand Montréal sont inquiets de constater une hausse des événements violents avec armes à feu un peu partout au pays et nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il est nécessaire d’adopter des mesures pour resserrer le contrôle des armes à feu et de poing. Mais cette responsabilité ne doit pas incomber aux municipalités. Il faut légiférer pour établir des règles claires, harmonisées et efficaces à l’ensemble du territoire canadien », indique dans un communiqué Valérie Plante, mairesse de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

La délégation de pouvoir aux villes pourrait se traduire par des centaines de règlements différents, observe la CMM. « Ce manque de cohésion serait très problématique », estiment les élus. Ils font aussi valoir que le mandat pourrait être difficile à remplir pour les petites villes.

La CMM rappelle que gouvernement du Canada a déposé le 16 février le Projet de loi C-21 « qui propose notamment d’exiger que les titulaires d’un permis autorisant la possession d’une arme de poing se conforment aux exigences et interdictions relatives à l’entreposage et au transport de telles armes à feu prévues par un règlement municipal ».

Et que le gouvernement fédéral a « affirmé son intention de donner aux municipalités la capacité de restreindre ou d’interdire les armes de poing et de renforcer les mesures de contrôle du flux d’armes illégales qui entrent au Canada » dans le discours du Trône du 23 septembre.