Lettre ouverte – Élections fédérales : la culture en Montérégie oubliée

le mardi 14 septembre 2021

Depuis le début de la campagne électorale fédérale, très peu a été dit sur la culture, sinon qu’il fautr
en appuyer la relance. Tous les partis reconnaissent que ce secteur a été durement touché par lar
pandémie, et il continuera de l’être à cause des contraintes liées au passeport vaccinal et auxr
difficultés à voyager.

Par Sylvain Massé, président de Culture Montérégie, et Nancy Bélanger, directrice générale

Pour la Montérégie, cette conjoncture a exacerbé une situation déplorable qui perdure et qui doit êtrer
corrigée : celle du sous-financement du secteur culturel.

Le gouvernement fédéral veut favoriser le développement des régions pour aider les communautés à
prospérer et pour encourager l’innovation. Or, prospérité et innovation ne vont pas sans les arts. Uner
région qui rayonne par son dynamisme culturel attire plus d’entreprises et de gens. Doit-onr
également rappeler que la pratique des arts dans la vie des jeunes contribue à leur réussite scolaire ?

La culture est un puissant moteur de croissance. C’est un vecteur d’inclusion et de partage, un outilr
essentiel pour quiconque pense sérieusement au développement des collectivités.

Sachant cela, comment expliquer qu’une région aussi vaste que la Montérégie, qui compte près de 20% de la population québécoise, continue d’être considérée comme une succursale de la métropole ?

Nous ne recevons que 3,15 % de la totalité des investissements faits par les principaux bailleurs der
fonds fédéraux que sont le Conseil des arts du Canada, Téléfilm Canada et Patrimoine canadien. Celar
équivaut à 6,48 $ par habitant. En comparaison, Montréal obtient 108,46$. Et alors quer
Radio-Canada possède des antennes partout sur le territoire québécois, il n’y en a aucune enr
Montérégie pour dire ICI à 1,6 million de Québécois.

Notre organisme, le Conseil de la culture de la Montérégie, regroupe plus de 400 membres qui, parr
leurs pratiques artistiques, enrichissent la très grande région qu’elle représente et qui a sa réalité
propre. Non seulement sommes-nous le garde-manger du Québec, mais nous nous situons aur
troisième rang en ce qui a trait au patrimoine et à l’histoire. Un nombre impressionnant d’artistes etr
de créateurs vivent ici.

Pour les voir s’épanouir et rendre la région prospère, il faut y investir. Il y a des bâtiments à restaurer,
des infrastructures à mettre en place, des lieux de diffusion à établir. C’est un vaste chantier porteurr
d’avenir que le gouvernement fédéral a le pouvoir de financer.