Ma famille, ma communauté : améliorer le réseau social autour des adolescents en difficulté

le jeudi 21 décembre 2023

La grande région du Suroît et du Haut-Saint-Laurent bénéficie maintenant du matériel et des intervenants nécessaires pour lancer le programme Ma famille, ma communauté qui donne aux enfants et adolescents du secteur, un filet social tissé plus serré.

« Nous avions effectué une première tentative en 2017, pour les plus petits, mais en raison de quelques facteurs, ça n’avait pas fonctionné. Mais cette fois, c’est un deuxième souffle qui cible les 10 à 17 ans », explique Isabelle tardif, chargée locale qui a participé en juin à la rencontre de processus décisionnel en équipe (PDÉ) qui mène à ce lancement.

Ce type de rencontres réunit plusieurs personnes de la communauté, comme la famille, les amis, l’entourage, les intervenants, professeur, médecin, et d’autres, préoccupées par la situation de l’enfant ou de l’adolescent et de sa famille. Le PDÉ a pour but de réfléchir en groupe à la meilleure solution pour améliorer la situation familiale. Toute décision est prise dans l’intérêt du jeune afin d’assurer sa sécurité et son développement. Les parents, le jeune, s’il a 14 ans ou plus, et les personnes de la communauté participent à cette rencontre. Ils sont invités à y prendre une place importante en donnant leur opinion et en proposant des solutions.

Éviter les placements et les signalements

Le programme Ma famille, ma communauté vise à éviter le placement d’un enfant ou d’un adolescent dans une ressource d’hébergement ou d’en minimiser les conséquences lorsque celui-ci est inévitable. Les ressources d’hébergement sont les familles d’accueil ou les centres de réadaptation pour jeunes en difficultés d’adaptation.

Présent lors du lancement effectué plus tôt cette semaine à Sainte-Barbe, le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant s’est réjoui de l’enthousiasme de la communauté régionale pour le programme.

« Nous avons décidé de le relancer en 2020, parce qu’il est primordial pour l’approche avec la jeunesse. Avoir ce filet social qui va soutenir nos enfants c’est essentiel. Nous voulons impliquer tout le monde pour créer un réseau autour de l’enfant pour éviter des signalements et le garder dans sa famille ou le milieu où il est déjà. Ça c’est l’idéal. Nos organismes communautaires travaillent ensemble et le filet est déjà tissé serré, ce qui peut faire en sorte de ralentir les placements dans les familles d’accueil pour lesquels nous avons de grands besoins », dit le ministre.

Son collègue, le député Claude Reid, également présent lors du lancement a mentionné que ce programme est essentiel. « Ça réaffirme et témoigne de l’engagement vers les enfants les plus vulnérables. En ce sens, je remercie toutes les personnes qui ont accepté de s’impliquer », lance le député de Beauharnois, en l’absence de sa collègue Carole Mallette.

Un premier lancement du programme a eu lieu plus tôt cet automne en Montérégie