Malgré ses demandes il n’a pas droit à l’aide juridique

le mardi 17 octobre 2023

Alors qu’il vit un moment économique difficile, Jean Primeau aurait bien aimé voir une main tendue, mais il se heurte à une loi qui ne peut lui venir en aide, à son grand désarroi.

« J’ai toujours été un bon payeur, mais maintenant j’ai accumulé deux mois de retard sur mon loyer et mon propriétaire m’expulse. J’ai tenté de recourir à l’aide juridique pour avoir un avocat au tribunal administratif du logement. Mais ils disent qu’ils ne peuvent rien faire pour moi. Mon propriétaire qui est rempli d’argent aura une avocate qui va me faire sentir à l’abattoir et moi je n’ai pas les moyens, alors je n’aurai pas d’aide », déplore celui qui a trouvé un nouveau logement dans lequel il a aménagé récemment.

« Ce n’est pas normal qu’encore en 2023, un criminel qui a tué, qui a volé autrui, qui commet des gestes violents puisse bénéficier des services d’un avocat, mais qu’un locataire qui éprouve des difficultés momentanées on ne le défend pas », plaide-t-il.

Un coût de la vie élevé

Avec des fins de mois de plus en plus difficiles à boucler pour des milliers de ménages et de particuliers, Jean Primeau se doute qu’il n’est pas le seul dans cette situation. « Quelqu’un devrait se lever debout et décider de nous aider, ceux qui ont toujours payé à temps, mais qui ont des difficultés en raison du coût de la vie élevé. Pour moi, les 4 ou 5 derniers mois ont été difficiles et j’ai pris de retard, mais j’ai avisé mon propriétaire que je voulais le payer, le temps de sortir la tête de l’eau. »

Le Campivallensien a été, entre octobre 2018 et novembre 2022, proche aidant pour ses deux parents. « J’ai hérité de l’argent de mon père quand il est décédé, parce que ma mère était atteinte d’Alzheimer. Mais j’ai continué à prendre soin d’elle et je ne travaillais pas. Je prenais l’argent de l’héritage pour payer mes loyers et la nourriture, mais à un moment donné l’argent s’est épuisé. Ma mère est décédée en novembre 2022 et je tente de me trouver un emploi stable pour pouvoir recommencer à zéro et régler mes choses », précise le cinquantenaire qui aimerait travailler un quarante heures par semaine pour affronter les factures.

Malgré des appels logés par le Saint-François au bureau de l’aide juridique de Valleyfield, il a été impossible d’obtenir des précisions sur la situation vécue par Jean Primeau.