Plus de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques membres de la FIQ, ont pris d’assaut les trottoirs à proximité des établissements de santé mercredi et jeudi pour dénoncer les offres jugées incomplètes de Québec dans le cadre des négociations de la convention collective actuelle.
Les klaxons en appui aux professionnelles retentissaient à proximité de l’Hôpital du Suroît mercredi et jeudi. « Nous avons l’appui de la population, le personnel en soins est apprécié du public, on donne un soin essentiel et les gens nous encouragent », estime Maxime Laforce-Steben de la FIQ.
Selon lui, la situation actuelle n’est pas une lubie syndicale, plus de 75 % des membres ont voté lors d’un éférendum en ligne et c’est un appui de 95 % en faveur de la grève qui en est ressorti. « Nous voulons de meilleures conditions de travail. Ce qu’offre le gouvernement actuellement, c’est un recul, dans tous les domaines. Ils veulent négocier des choses qui ne sont même pas aux tables de négociations. Ils veulent bouger des choses qui ne sont pas nécessaires. Leur manière de faire force nos gens à se déplacer dans les agences parce que parfois ils peuvent choisir leur horaire ou l’endroit où ils travaillent », juge-t-il.
De moins bonnes conditions
Toute la semaine, les membres de la FIQ ont scandé qu’ils en avaient assez. « Pour ce gouvernement-là, on est juste des bras et nos patients sont juste des numéros. Nous disons aujourd’hui qu’assez c’est assez, y’a des limites. S’il veut égler la négociation, le gouvernement doit absolument bénéficier son offre salariale en tenant compte de l’inflation et offrir des conditions de travail qui vont attirer et retenir les professionnelles en soins dans le éseau public de la santé », indique Dominic Caisse, président par intérim de la FIQ, un syndicat qui représente 2790 membres dans la égion.
La plupart de ceux-ci ont débrayé tout en assurant les services essentiels à la santé et à la sécurité des patients. Les urgences et les soins intensifs ne sont pas touchés par le piquetage et fonctionnent comme à l’habitude.
La FIQ a profité de ces premières journées de grève pour annoncer deux autres journées de débrayage, les 23 et 24 novembre. Le mandat de grève de la FIQ peut aller jusqu’à la grève illimitée.
On sait déjà que le Front commun sera également en grève pour trois jours les 21, 22 et 23 novembre, alors que la FAE qui compte 65 000 enseignants, dont ceux des écoles secondaires de Vaudreuil-Soulanges, le Centre de services scolaires des Trois-Lacs, doit entreprendre une grève générale illimitée le 23 novembre.