Marie-Ève Beauchemin-Nadeau reste concentrée sur ses objectifs olympiques

le mercredi 3 août 2016

Marie-Ève Beauchemin-Nadeau s’envole en direction de Rio aujourd’hui pour prendre part à ses 2esJeux olympiques. Dopage, virus Zika, sécurité; les distractions pourraient être nombreuses au Brésil, mais l’haltérophile de Candiac entend en faire abstraction.

«Je suis concentrée sur ce que j’ai à faire. J’ai hâte d’aller là-bas», affirme d’emblée l’athlète de 27 ans.

L’unique représentante féminine du Canada en haltérophilie soulèvera la barre chez les – 69 kg, le 10 août. En 2012, à Londres, elle avait pris le 8e rang. L’expérience acquise à ses premiers Olympiques lui sera bénéfique.

«Je sais maintenant ce qu’est l’envergure médiatique des Jeux, j’ai déjà une idée de ce que à quoi ça ressemblera», explique-t-elle.

«Mais, au final, que ce soit une compétition provinciale ou olympique, ça reste que je serai seule avec ma barre», nuance-t-elle.

Faire fi du dopage

Dans sa catégorie, l’haltérophile du club Fortius à Brossard fera face à 18 autres athlètes, dont presque la moitié représenteront entre autres la Biélorussie, la Turquie, le Kazakhstan et l’Ouzbékistan. Ces nations ont été prises pour dopage dans cette discipline, mais ne devraient pas être suspendues, puisque le délai avant les Jeux olympiques était trop court. Les athlètes russes devaient y être également, mais ils ont finalement été suspendus vendredi.

«C’est sû que ça change les choses», admet Beauchemin-Nadeau.

«Je pense à ma compatriote Christine Girard qui aura peut-être une médaille d’or quatre ans plus tard après les Jeux de Londres à cause du dopage. Elle s’est fait voler son moment, décrie-t-elle. Peut-être que moi-même j’aurai une médaille quelques années plus tard après les Jeux de Rio!»

Ennuyée par des blessures au genou et au coude dans la dernière année, la Candiacoise ne s’est pas fixé d’objectifs de médaille.

«Je veux battre mon meilleur total obtenu à la Classique haltérophile québécoise à La Prairie cette année, soit 104 kg à l’arraché et 137 kg à l’épaulé-jeté», explique-t-elle.  

Virus Zika

L’haltérophile a l’intention de profiter des jours qui suivront sa compétition pour voir du pays et d’autres sports. Contrairement à d’autres athlètes qui ont une fait une croix sur l’aventure olympique à Rio en raison du virus Zika, Beauchemin-Nadeau reste sceptique.

«Il y a beaucoup d’information qui a circulé là-dessus et ç’a été grossi par les médias, estime-t-elle. Je suis surprise de voir que les gens sont terrorisés par ce virus. Il est surtout dangereux pour les femmes enceintes.»

Le principal enjeu demeure la sécurité, d’après l’athlète.

«Il y aura des précautions à prendre, surtout quand je ferai des sorties touristiques, mentionne-t-elle. Je ne me laisserai pas apeurer par ça, avec le système de sécurité mis en place.»

Une deuxième expérience au Brésil

Des athlètes de l’Australie déjà arrivés au village olympique à Rio ont émis des critiques par rapport à leur résidence sur le site, dont des problèmes de plomberie et de gaz. Marie-Ève Beauchemin-Nadeau a déjà expérimenté ce genre de lacunes à Rio lors des Jeux panaméricains en 2007.

«Le village n’était pas prêt encore. Il n’y avait pas de fenêtre dans les murs, ce n’était que des trous. Les athlètes canadiens avaient amené des moustiquaires pour les boucher», raconte-t-elle.

La Candiacoise n’est toutefois pas inquiète pour les Olympiques.

«Si j’ai un lieu confortable et des toilettes propres, je vais être correcte!» affirme-t-elle.

Marie-Ève Beauchemin-Nadeau, haltérophile

-Âge: 27 ans

-Ville: Candiac

-Meilleurs résultats en carrière: -participation aux Jeux olympiques de Londres en 2012, médaillée d’or dans la catégorie des 75 kg aux Jeux du Commonwealth en 2014  et 4e place aux Jeux panaméricains en 2015.

-Compétition aux Jeux olympiques: épreuve des 69 kg.

-Horaire de compétition: mercredi 10 août.

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