Matthew Turcotte, un archer de Saint-Rémi qui vise dans le mille

le mercredi 17 août 2016

Enfant, Matthew Turcotte avait un arc en bois avec lequel il s’amusait. Aujourd’hui âgé de 17 ans, l’athlète de Saint-Rémi est le meilleur archer au Québec dans la catégorie cadet à l’épreuve concentrique.

L’adolescent a terminé au 4e rang aux Championnats canadiens en Ontario les 6 et 7 août, en dépit de la chaleur et du vent qui ont causé des problèmes aux archers. Il avait déjà confirmé sa suprématie aux Jeux du Québec le 23 juillet en reportant la médaille d’or chez les 15-17 ans.

«Je savais que j’étais capable de terminer au premier rang. J’ai fait beaucoup de visualisation avant l’épreuve», mentionne celui qui a représenté la région de Montréal.

«Il n’y a pas de club pour s’entraîner sur la Rive-Sud», précise celui qui apprend aux côtés de Viken Kayabalian, à Montréal.

Matthew Turcotte n’a pas de complexe. Après avoir laissé sa marque chez les cadets, il s’apprête à réitérer ses performances avec les juniors.

«Les autres tireurs se demandent d’où je viens. Il y en a dans ma catégorie qui font ça depuis six ou sept ans, fait savoir celui qui pratique le tir à l’arc à poulies depuis deux ans seulement. Jamais je n’aurais cru faire aussi bien aussi rapidement.»

Avant de faire ses classes dans le tir concentrique, le Saint-Rémois s’est d’abord initié au tir à l’arc animalier. Dans cette discipline, les athlètes doivent repérer un animal en mousse dans un secteur boisé. Ils évaluent ensuite eux-mêmes la distance de la cible et ajustent l’arc en conséquence.

«Je préfère le concentrique à l’animalier, car tu connais déjà la distance de ta cible. Je sais qu’à l’extérieur, ce sera 50 mètres et à l’intérieur, 18 mètres, explique celui qui doit viser des cibles rondes. Ça ne demande que de la précision.»

Objectif Argentine

Maintenant que son objectif d’obtenir l’or aux Jeux du Québec a été accompli, l’archer a les yeux rivés sur les Championnats du monde de la jeunesse en octobre 2017 en Argentine. Il prendra part à une compétition déterminante pour sa qualification avec l’équipe canadienne nationale aux Mondiaux en Arizona en mars 2017.  

«Je considère que j’ai des bonnes chances», laisse-t-il savoir, toujours confiant.

Je sais que je peux devenir un athlète professionnel, ajoute-t-il. J’aimerais vivre de mon sport et voyager pour des compétitions.»