Mélissa Lavergne sous le charme du Festin culturel

le vendredi 21 avril 2023

Porte-parole du Festin culturel de Brossard l’an dernier après avoir foulé sa scène il y a  quelques années, Mélissa Lavergne reprend cet été ce chapeau avec bonheur. C’est notamment le savant mélange de têtes d’affiche connues et de découvertes musicales culturelles qui la séduit chez ce «petit gros festival ou gros petit festival»!

L’édition 2023 ne fera pas exception à cette recette gagnante. Le 18 août, Salebarbes fera chanter et danse la foule. «C’est un all-stars band de party, ça lève à tout coup!» lance Mélissa Lavergne.

Le lendemain soir, ce sera au tour de 2Frères de faire entendre sa musique «réconfortante».

D’autre part, faire connaître des artistes de la scène de la musique du monde est une «mission super importante» que remplit admirablement bien le Festin culturel, selon Mme Lavergne. 

Elle nomme entre autres Djeli Tapa, une artiste d’origine malienne, qui se produira le vendredi 18 août. «C’est une griot, qui est responsable de transmission de l’art. Dans sa musique, il y a un alliage de sons modernes et de tradition africaine», décrit la percussionniste.

Elle mentionne aussi Lara Klaus, une artiste multidisciplinaire d’origine brésilienne pratiquant notamment le chant et les percussions. Les affinités sont claires avec Mélissa Lavergne. 

Le public brossardois découvrira aussi le quatuor Les mains tendres, de l’Europe de l’Est.

Varié et paritaire

«C’est une belle programmation, qui est variée, mais aussi très équilibrée. On a des têtes d’affiche masculines, mais beaucoup de découvertes. Ce ne sont pas tous les festivals qui peuvent se vanter d’être paritaires», relève-t-elle.

Celle qui est une directrice artistique dans d’autres projets n’a pas été mise à contribution pour cette programmation, mais soupçonne bien qu’elle sera sollicitée pour «jammer» avec des artistes sur scène cet été. 

Puisqu’elle accompagne Les trois accords en tournée, elle avait pris part à ce spectacle l’an dernier, lors de leur passage à Brossard.

De cette édition précédente, elle retient certes les rencontres avec les artistes, avec qui elle a «tissé des liens incroyables». Elle souligne celle avec Valérie Ekoumé, artiste africaine qu’elle a ensuite invitée à Belle et Bum.

Mais elle insiste aussi sur l’offre culinaire. «J’ai été charmée par les kiosques. Il y avait une quinzaine de camions de rue, proposant de la cuisine de partout dans le monde. Je me suis liée d’amitié avec l’équipe de cuisine sénégalaise», relate celle qui a beaucoup voyagé.

Le petit de la trempe des grands

L’énergie des festivals crée certes une ambiance spéciale pour les artistes qui y participent. Mélissa Lavergne vante celle qui règne au parc Poly-Aréna.

«C’est un festival assez intime, avec une seule scène, ce qui fait qu’on vit tous le même moment, tous ensemble. Ça favorise les rencontres, partage-t-elle. Et d’habitude, dans les plus petits festivals locaux, tu n’as généralement pas une offre de qualité comme celle-là. Le Festin culturel, c’est une offre de grand festival.»

Dans la zone académique

Après avoir quitté l’animation de Belle et Bum en février, mettant fin à 20 ans de contribution à cette émission phare de Télé-Québec, la musicienne pensait «candidement» qu’elle retrouverait un certain équilibre à son horaire. Force est de constater qu’elle se tient fort occupée.

En plus de la sortie de son roman L’Iroko à l’automne 2022, des spectacles Lady Beats qu’elle livre avec Abeille Gélinas et de la tournée des Trois accords, Mélissa Lavergne a entrepris une maîtrise en percussions afro-cubaines à l’Université Laval.

«J’ai toujours aimé l’école, dit celle qui a étudié cinq ans au collégial, avant de compléter des baccalauréats en percussion et création littéraire. Le cadre académique me nourrit, c’est un moteur important. Je suis peu autodidacte et j’ai besoin de deadlines. Ça m’aide beaucoup à avancer.»

L’enseignement des percussions au Cégep Saint-Laurent, qu’elle poursuit toujours, lui a aussi donné le goût de ce retour sur les bancs d’école.  «D’avoir un rythme de cinq à six heures de pratique par jour, c’est un luxe. J’ai envie de retourner dans cette zone, pour jouer, pratiquer et me perfectionner.»