Miraculé après un accident de moto en République dominicaine

le mercredi 1 février 2017

Alors qu’il roulait à moto en République dominicaine en septembre 2015, André Valin a perdu le contrôle et s’est fracturé la colonne vertébrale à trois endroits. Sans la présence d’un poteau en bordure de la route, le Constantin serait probablement mort dans un ravin. Selon lui, c’est aussi un miracle qu’il ne soit pas paraplégique.

«Après l’accident, j’ai eu un black out total, raconte-t-il. Mes amis m’ont dit que des Républicains leur étaient venus en aide. Ils m’ont pris par la ceinture, m’ont lancé dans la valise d’un Tucson et m’ont barouetté sur la route pendant une heure avant d’arriver à l’hôpital.»

Une fois sur place, les médecins lui ont décelé trois fractures dans le dos, dont une sérieuse à la vertèbre C2. Son transport en camion aurait pu lui être fatal.

«Ils ne comprenaient pas que je ne sois pas paraplégique ou mort parce que tous les nerfs passent là, dit-il. Ils m’ont dit que j’avais été chanceux que la moelle épinière n’ait pas été touchée.»

Peu enclin à l’idée de se faire opérer à l’étranger, l’homme de 62 ans est demeuré deux semaines à l’hôpital avant d’obtenir le feu vert pour rentrer au Canada.

À l’hôpital Charles-LeMoyne à Longueuil, le chirurgien orthopédiste Karl Fournier, une sommité en la matière, a dit à son patient que la fracture à la C2 était trop importante pour guérir d’elle-même, rapporte M. Valin. Il fallait opérer.

«Il m’a dit, si je fais une erreur durant l’opération, t’es quadraplégique, explique M. Valin, impassible. Ç’a été un choc, mais en même temps, ce gars-là m’inspirait vraiment confiance. Et quand ben même j’aurais braillé, ça n’aurait rien changé.»

Il ajoute: «C’était la deuxième fois seulement en carrière qu’il opérait un patient à la vertèbre C2. Personne n’a jamais vu ça une visse dans la C2.»    

Convalescence

Un an et demi plus tard, M. Valin se dit toujours en rémission. Même s’il se tient bien sur ses deux jambes, il souffre de raideurs dans le cou et ce, même après 60 séances de physiothérapie. Il les a cessées en novembre parce qu’il n’a plus le droit à leur remboursement.

«Ma situation empire. ll faudrait que je fasse de la physio une à deux fois par semaine, rapporte-t-il. Dans la douche, je me fais couler de l’eau chaude sur le cou.»

Malgré tout, le propriétaire du commerce Service petit moteur à Saint-Constant préfère cette situation à celle d’être cloué dans un fauteuil roulant.

«Je ne joue plus au hockey ni au golf, je ne fais plus de moto et j’ai un deuxième miroir dans l’autre après mon auto pour faire mes angles morts sans avoir à tourner la tête, mais je suis encore en vie, alors j’en profite», dit-il.

Le Reflet n’a pas été en mesure de parler au physiothérapeute Claude Aquin qui a traité M. Valin ni au chirurgien orthopédiste Karl Fournier qui l’a opéré. Tous deux n’ont pas répondu à nos nombreuses demandes d’entrevue.