Nouvelle usine de traitement des eaux usées et zone industrielle pour Saint-Philippe

le lundi 27 juin 2016

Saint-Philippe projette de développer une zone industrielle. À l’intérieur de celle-ci, située entre l’autoroute 30 et la route Édouard-VII, des condos industriels et une usine de traitement des eaux usées verront le jour.

La municipalité anticipe d’importantes retombées économiques en taxes commerciales et en revenus locatifs a-t-elle indiqué lors d’une présentation qui a eu lieu le 20 juin à l’église de la municipalité.

Pour créer cette zone, Saint-Philippe doit acheter deux terrains qui appartiennent à deux propriétaires distincts. La municipalité doit faire approuver un règlement d’emprunt de 3,9 M$ pour acquérir ces terres dont la superficie de 51 115 m2 équivaut à cinq terrains de football.

«Une promesse d’achat a été faite et doit être réalisée au plus tard à la mi-septembre. On s’est assuré que les terrains ne sont pas contaminés. Le règlement d’emprunt doit être accepté par la population et Québec. Sur 20 ans, le financement annuel est de 250 000$», a fait savoir en entrevue le directeur général de Saint-Philippe, Martin Lelièvre.

Il ajoute que sur les lieux, on retrouve déjà des entreprises qui louent leur emplacement.

«Actuellement, il y a des baux de location sur qui rapportent 242 000$ par année à un des propriétaires. Notre règlement d’emprunt va se financer en bonne partie par ces revenus de location [lorsque la municipalité en aura pris possession]» précise le DG.

La construction de condos industriels se fera de manière progressive. Les entreprises existantes auront le choix de poursuivre leurs activités dans ces nouveaux espaces. Si elles quittent, le DG se dit confiant de voir d’éventuels locataires occuper les futurs emplacements.

«Il y a une grosse demande, on n’est pas inquiet», fait-il savoir.  

     

Nouvelle usine des eaux usées

Saint-Philippe désire voir implanter dans le même secteur une usine de traitement des eaux usées qui prendrait le relais des étangs aérés qui ont atteint leur pleine capacité.

Sur un coût total de 37,7 M$ prévu pour cette construction, la part que Saint-Philippe doit payer s’élève à 10,5 M$. Le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et le ministère des Transports vont assumer la différence. Le MTQ est mis à contribution dans la mesure qu’une partie des travaux doit se faire sous la route Édouard-VII dont il a la juridiction.  

Quant aux étangs, enclavés par l’autoroute 30, la route Édouard-VII et la rue Sanguinet, ils seront destinés au développement domiciliaire. Toutefois, la ville devra procéder au retrait des boues usées, remblayer les étangs et s’assurer de leur décontamination.

«Je peux vous confirmer que trois promoteurs sérieux convoitent ces terrains pour y faire du développement», mentionne Martin Lelièvre.

De plus, le profit éventuel découlant de la vente des étangs servira à financer les 10,5 M$ que Saint-Philippe doit acquitter pour son usine de traitement des eaux usées.

Une fois reconvertis, les étangs aérés seront le deuxième plus gros projet de développement immobilier à Saint-Philippe avec ses 222 logements anticipés. Le principal étant celui du secteur Lamothe au nord de l’autoroute 30 avec ses 900 logements. Une partie de cette zone, près de 93 000 m2, se retrouverait dans la nouvelle ère de protection de la rainette faux-grillon.

Avenir

Questionné à savoir si le règlement d’emprunt de 3,9 M$ allait faire consensus, M. Lelièvre a déclaré que l’avenir de la municipalité en dépendait.

«S’il n’y a pas de développement, on va être confronté à deux choix : soit assumer les augmentations des taxes annuelles ou fusionner avec une autre ville où l’on pourra s’offrir tous les services.»