La cinquième vague aurait pu provoquer la catastrophe au Centre intégré de santé et services sociaux de la Montérégie-Ouest. Le variant Omicron a forcé l’hospitalisation de plus de 130 patients à l’Hôpital du Suroît. Plus de 50 en même temps à un certain moment. Mais l’équipe médicale s’est serré les coudes pour affronter le vilain variant.
«J’étais un peu inquiet avec Omicron, confie Dr Mitchel Germain, chef du département de médecine générale au CISSSMO. Il arrivait en pleine période des fêtes de fin d’année. Je me demandais où on allait trouver les médecins. Mais on a créé des groupes d’hospitalisations supplémentaires et créé des listes de garde. »
Cette ligne directrice a été le fruit d’un volontariat. En agissant ainsi, la fluidité a pu être maintenue dans l’ensemble des admissions. Parce que, même si le quart des lits a été occupé par des patients COVID à un certain moment, des gens se dirigeaient à l’urgence et à l’hôpital pour d’autres soins.
Le pouvoir contagieux d’Omicron a été constaté sur le terrain. Du 7 novembre au 4 décembre, 10 patients ont eu besoin d’être hospitalisés après avoir été infectés. Vingt-quatre admissions ont ensuite eu lieu jusqu’à la fin de l’année. En 2022, la montée a été fulgurante; 101 personnes ont occupé un lit en raison du nouveau variant du coronavirus. «Certains jusqu’aux soins intensifs, intubés, explique le Dr Germain. On a même dû transférer des patients ailleurs jusqu’à Montréal ou Saint-Hyacinthe. »
Devant la situation, la décision a été prise de créer une unité COVID chaude au Barrie-Memorial à Ormstown. Une mobilisation rapide de l’équipe de gestion et de soins infirmiers a permis de mettre en place des chambres à pression négative. Celles-ci permettent de garder les malades de la COVID dans un environnement qui limitent les risques d’éclosion. «En l’instant de 24 heures, il y a eu six de ces chambres, pour deux patients, créées, a témoigné Dre Fabienne Djandji, responsable de la table locale de la Direction régionale de médecine du Haut-Saint-Laurent. Les services se sont réorganisés et on a fait des pools d’infirmières. Au Barrie-Memorial, notre première crainte était de ne pas mettre à risque les autres usagers. »