OPINION – Des écoles qui tombent comme des viaducs

le mardi 9 mai 2023
Par redactionrf@gravitemedia.com Voir les autres articles

Le ministre de L’Éducation a-t-il prévu des investissements pour renouveler certaines infrastructures? Si oui, cela ne devait pas être un fait marquant de la réforme, car rien n’a été communiqué à cet effet.

Nos écoles tombent en ruine

Dans une réforme on devrait prévoir une liste d’enjeux à régler en priorité. Or, les infrastructures devraient être grandement considérées, car l’évacuation d’urgence des étudiants de notre école secondaire Saint-François-Xavier à La Prairie pour cause possible d’effondrement, il y en aura plusieurs autres à venir dans les prochaines années. Mon fils aîné a fréquenté cette excellente école et ses enseignants dédiés il y a quelques années. Je crois que nous aurions vécu un drame pas seulement dans nos propres vies, mais comme société québécoise si l’école s’était effondrée. Heureusement, le devoir de l’état a été remis à temps pour sortir et relocaliser ces étudiants. Mais, il faut poursuivre ces inspections pour éviter que nos écoles tombent comme les viaducs désuets qui tombaient tels des châteaux de cartes faisant au passage des morts et brisant les vies des proches de ces victimes.

Les parents du Québec pourront témoigner qu’à la plupart des entrées de nos écoles il est inscrit une date de fondation qui se situe pour la majorité entre 1961 et 1971. Et, ces écoles sont loin d’avoir été toutes rénovées. Oui, on devra rénover nos hôpitaux, mais nos écoles aussi.

Les anglophones ne sont pas nos ennemis

Il faut faire un rappel sympathique aussi à notre gouvernement que les anglophones et leur langue ne sont pas les ennemis de la société québécoise ni encore moins de notre langue. Ils sont une partie intégrante de la société québécoise. Oui, des Québécois anglophones ça existe. Mes propos ici sont apolitiques. C’est un constat de citoyen neutre. Moi, comme plusieurs de mes amis avons fréquenté des cégeps et universités anglophones du Québec et nous en sommes grandis aujourd’hui de cette expérience. La langue anglaise n’est pas une ennemie, mais plutôt une compétence à acquérir au même titre que toutes les autres matières que nous apprenons dans un cheminement scolaire. Je dois vous avouer que d’annuler une subvention de 189 millions de dollars destinée à l’agrandissement des locaux au Collège Dawson m’a fait tomber en bas de ma chaise, si je peux m’exprimer ainsi en bon Québécois.

Notre langue est forte et belle et perdurera tout comme elle l’a fait au cours des cinq cents dernières années. Il ne faut cependant pas baisser la garde et se donner les bons outils à utiliser. Sur ce point, j’aimerais féliciter les efforts de la campagne publicitaire avec l’aigle. Les organismes comme la Fondation Paul Gérin-Lajoie et leur célèbre dictée annuelle sont également notoires comme activité pour la promotion de notre langue. Il s’agit d’une belle célébration de notre langue et c’est le 21 mai prochain que près de 80 finalistes venu(e)s de partout au Canada, des États-Unis, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et du Maroc vont concourir à la Grande finale internationale du primaire.

La tâche de l’éducation ne revient pas qu’à l’État

Il existe une pléiade d’organismes au Québec où les parents et les individus qui désirent contribuer à l’éducation de nos futurs adultes et citoyens peuvent s’y joindre.  Le gouvernement en fait beaucoup pour les aider financièrement. Pour nommer quelques exemples, le programme comme Bien dans mes baskets supporté par la Fondation Santé Urbaine ou la Ruelle de l’avenir issu du Centre-Sud de Montréal mobilise les jeunes de 4 à 18 ans, ainsi que leur famille, dans leurs apprentissages et leur réussite scolaire. La tâche de l’éducation ne revient pas qu’à l’état c’est aussi à nous d’y contribuer au même titre que nos actions pour le bien de l’environnement.

Simon Falardeau, La Prairier