Oui! Il y a du bon monde! Oui! Il y a de bons soins au Québec!

le mercredi 8 février 2017

En ce monde où nous voyons toutes sortes de violences, toutes sortes d’abus, de corruption, de maltraitance et, surtout, en ce moment où le milieu de la santé avec ses coupes, ses failles, ses budgets et son ministre sont tellement contestés, oui, pour moi, il est primordial de dire haut et fort: «Il y a du bon monde!» «Il y a de bons soins au Québec!» et «Nous devons le dire haut et fort!»

Samedi après-midi, je suis frappé d’une perte de conscience assis à ma table de cuisine en m’amusant à faire un sodoku (j’ai 67 ans). Couché sur le plancher, avec mon épouse qui me demande «Bin là, qu’est-ce que tu fais couché à terre???» Je me relève tout surpris en disant «J’ché pas, j’ai eu un drôle de malaise et pouf, tu arrives dans la cuisine.»

Nous sommes le samedi 28 janvier. Le mardi soir suivant (31), je sors de l’Hôpital de Saint-Jean-sur-Richelieu avec un pacemaker installé dans ma poitrine.

Alors, voici ce que je dois vous dire haut et fort.

Du début à la fin de mon séjour à l’hôpital, je n’ai reçu que du réconfort, de la chaleur humaine, de bons soins, une bouffe chaude, et même quelques petites remontrances de la part de jeunes infirmières qui trouvaient que je ne faisais pas assez attention, que je bougeais un peu trop vite, de la même façon qu’une petite-fille dirait à son grand-père de faire attention avec respect et amour. Autant du côté des infirmiers, infirmier(ère)s, des préposé(e)s, des médecins et spécialistes, j’ai trouvé une équipe qui avait le même but: soigner des gens dans le plus grand respect et le plus grand confort possible, avec les moyens du bord…

Pendant ces quatre journées, j’ai eu à me rendre à l’Hôpital Hôtel-Dieu de Montréal pour l’installation de mon pacemaker. Encore là, une équipe d’ambulancier(ère)s) et d’accompagnateur(trice)s d’une générosité personnelle impressionnante m’ont accompagné chaleureusement tout au long du parcours.

Aujourd’hui, j’aimerais dire à ceux qui me liront que malgré ce que nous pouvons entendre de négatif sur les soins de santé au Québec, les gens qui y travaillent, du moins la majorité d’entre eux, méritent le plus grand respect de la part de la population, de la part de leurs employeurs et de la part de nos politiciens, sans vraiment vouloir faire ici de politique, car je ne suis pas assez au courant de tous les enjeux.

Après mon expérience vécue et les gens que j’ai croisés ces derniers jours, je suis convaincu que partout dans les autres hôpitaux de la province, il y a des équipes bien intentionnées et chaleureuses qui nous attendent.

Un remerciement tout spécial à l’équipe de l’unité des soins du département de l’observation de l’Hôpital de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Oh! J’oubliais! Il y a même un grand gaillard à l’urgence, avec les deux doigts emballés de gaze, qui voulait me donner sa place lorsqu’il a été appelé pour consultation. Du bon monde! Merci!

Gilles Guérard,

Saint-Philippe