Paris 2024 : Ana Laura Portuondo Isasi repart la tête haute

le vendredi 16 août 2024

Même si elle ne revient pas au Canada avec une médaille au cou, Ana Laura Portuondo Isasi quitte Paris la tête haute après sa première expérience aux Jeux olympiques. La judoka de La Prairie a été défaite à son premier combat.

«Les Jeux olympiques sont une expérience d’une vie, relate l’athlète de 28 ans le 13 août. C’est la plus belle de ma vie à ce jour. Avec les dénouements de 2015, ç’a encore plus d’importance.»

Elle rappelle qu’elle ne pensait plus aux Jeux avant que sa sœur l’encourage à recommencer le judo à l’automne 2023.

«L’expérience en soi, c’était magnifique, se souvient-elle. J’étais parmi les meilleurs au monde dans leur sport. J’ai pris des photos avec André DeGrasse. J’étais excitée quand j’ai vu Simone Biles. La seule chose que je n’ai pas aimée, c’est évidemment ma défaite.»

Ana Laura Portuondo Isasi sur le bateau de la délégation canadienne aux Jeux olympiques de Paris

Le combat

Ana Laura Portuondo Isasi ne mâche pas ses mots : son combat aux Jeux olympiques a été le plus décevant de sa carrière. Elle a perdu contre Izayana Marenco dans un pointage de 10 à 0.

«Je sais que je n’aurais pas dû faire l’erreur que j’ai commise au niveau que je suis, confie-t-elle. Mon style reflète beaucoup ma personnalité et je ne suis pas quelqu’un qui a de la patience. Je me suis précipitée sur quelque chose, ce que je n’aurais pas dû faire.»

Elle a dominé son adversaire du Nicaragua pendant tout le combat, mais cette dernière attendait que la judoka de La Prairie commette une erreur pour lui faire un ippon, ce qui lui a donné la victoire.

«Je l’avais battue deux fois aux Jeux panaméricains, indique-t-elle. Je suis très sévère à mon égard.»

Si elle a réussi à obtenir une place aux Jeux olympiques grâce à sa participation à l’épreuve par équipe, elle n’a néanmoins pas pu défendre le Canada avec ses coéquipiers, puisque les quatre premiers combattants ont perdu, ce qui a automatiquement donné la victoire à l’Ouzbékistan.

«Mes collègues se sont tellement bien battus, estime-t-elle. Je n’aurais pas pu demander une meilleure équipe. Cependant, l’arbitrage pourrait être à revoir. Ils ont reçu des pénalités qu’ils ne méritaient pas.»

Celle qui est revenue au Québec le 6 août a hâte de revoir ses élèves au Club de judo de Boucherville.

«En tant que femme noire et immigrante, je suis fière d’être un modèle pour les membres de la diversité, souligne-t-elle. Il y a quelques années, j’ai vu Nicolas Gill faire une prestation à Verdun et c’est là que j’ai eu la piqûre. Donc si je peux faire ça à des jeunes que j’enseigne, c’est merveilleux.»

Ana Laura Portuondo Isasi avec l’équipe canadienne de judo qui s’est envolée pour les Jeux olympiques de Paris. (Photo gracieuseté)