Pas question de retraite pour un octogénaire de Candiac

le mardi 22 février 2022

L’octogénaire Marcel Broquet, résident de Candiac, a réalisé plusieurs projets au cours de sa vie, et il en a encore d’autres à réaliser. Pour lui, la retraite se situe encore bien loin.

«Ce n’est pas un mot que j’applique beaucoup. Ce n’est pas dans les projets», indique l’homme de 86 ans le plus sérieusement du monde.

M. Broquet a fait carrière comme libraire, puis éditeur. On lui doit, entre autres, la fondation des maisons Éditions Broquet à Saint-Constant et Marcel Broquet éditeur à Québec. Celle de la région publie de 25 à 30 titres par année, tant des livres adultes et jeunesse de tout genre, dont l’horticulture, la cuisine et le fantastique.

Le fondateur a laissé la relève diriger ces deux maisons il y a longtemps, mais maintient sa collaboration pour la maison d’édition à Québec. Il y fait de la révision, évalue des manuscrits et participe à des salons du livre, notamment.

2e récit autobiographique

M. Broquet s’affaire à la rédaction d’un 2e récit autobiographique. L’homme se raconte, car il estime avoir «une vie assez mouvementée». Les épisodes marquants de son enfance et son adolescence, M. Broquet les relate dans l’ouvrage Laissez-moi vous raconter paru en 2011.

D’origine suisse, Marcel Broquet a vécu en France avec sa famille dès son enfance. C’était à l’été 1939. Son père y a dirigé une ferme pendant trois mois, confie-t-il en entrevue. Or, la publication d’un livre constitue seulement une option à la rédaction de ses mémoires.

«On apporte quelque chose [en écrivant]. Tout le monde a une histoire à raconter. On n’a pas besoin d’être publié. On écrit pour ses enfants, ses amis», dit-il.

Avis aux lecteurs du 1er récit, le second reprendra quelques thèmes, avise Marcel Broquet. Le livre traitera de nouveaux sujets, soit les amours de l’auteur, ses enfants et son épouse, décédée il y a 26 ans. Il parle de la mère de ses enfants comme d’«une femme exceptionnelle» dont il a beaucoup à dire. Les lecteurs feront connaissance également avec les amis de l’auteur l’ayant influencé.

Le bouquin, dont M. Broquet souhaite terminer la rédaction cet été, abordera des sujets chers à ses yeux. C’est le cas de la violence, sous toutes ses formes, la bienveillance et l’«agitude» auquel il accorde un chapitre entier.

Pour Marcel Broquet, l’«agitude» réfère à l’âgisme, des propos tenus à l’endroit d’ainés. «“À ton âge, tu devrais tourner la page, prendre des vacances.” C’est de l’agitude, des mots bienveillants, mais qui vous font sentir que vous êtes âgé», explique-t-il.

Les ainés tiennent le même discours envers leur propre personne. Des phrases comme celle-ci: «À mon âge, je ne peux pas faire ceci et cela». «On le sait que l’on est âgé et on remercie le ciel d’être en santé. À mon âge, je n’ai pas besoin de le répéter tout le tout temps», lance celui qui dit ne pas être victime d’âgisme pour autant.

Éditions Broquet ou Marcel Broquet éditeur, quelle maison éditera le récit autobiographique?

«Ni l’un ni l’autre, pour que l’on ne dise pas que Marcel Broquet ne s’est pas donné la peine de trouver un autre éditeur», répond-il.

«Je travaille à peu près 40 heures par semaine plutôt que 60 heures.»

-Marcel Broquet aujourd’hui et versus au moment où possédait des maisons d’édition