Pas reliés à un gang de rue

le mercredi 22 juillet 2015

Selon la police, les graffitis dessinés sur des commerces du boulevard Taschereau à La Prairie sont l’œuvre de malfaiteurs, sans plus.

«Selon nos informations, ils ne sont pas reliés à un gang de rue. Souvent, c’est une façon pour eux de marquer leur territoire, mais ce n’est pas le cas ici», déclare François Michaud, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Roussillon.

Les graffitis sont néanmoins la source de questions de plusieurs citoyens. «Les gens nous appellent quand ils en voient parce que c’est une pollution visuelle qui joue sur leur sentiment de sécurité», ajoute-t-il.

«Les graffitis existent depuis toujours et ils apparaissent par vagues. Souvent, un graffiti en attire un autre, explique le policier. Ça peut être très tranquille pendant un moment. Évidemment, on n’en voit pas l’hiver.»

Présence accrue

Les patrouilleurs sont plus présents sur le boulevard Taschereau à La Prairie, selon Michaud, depuis qu’une altercation est survenue entre un citoyen et des graffiteurs dans la nuit du 9 juillet.

Néanmoins, les informations qu’ils ont obtenues n’ont pas permis jusqu’à maintenant de faire débouler l’enquête.

Malgré tout, dessiner un graffiti n’est pas toujours un geste impuni. «On a déjà fait des arrestations par le passé, rapporte M. Michaud. Dans certains cas, les graffiteurs avaient des restrictions à respecter par la suite, comme un couvre-feu.»

Par mesure de sécurité, la régie de police suggère aux citoyens qui surprennent un graffiteur de composer le 9-1-1 plutôt que de s’interposer.     

Les méfaits répertoriés

Dessiner sur un lieu privé comme un commerce ou sur un banc de parc est considéré comme un méfait. Chaque graffiti est photographié par la Régie intermunicipale de police Roussillon, puis répertorié dans un registre au bureau des enquêtes. Advenant une arrestation, il est possible pour les policiers de relier un suspect à plusieurs graffitis.

«Pour les biens publics, on a mis en place un système de signalement avec les Villes. Elles nous rapportent les graffitis pour qu’on sache quand ils sont apparus et qu’on aille les prendre en photos», dit M. Michaud.

Dans le cas des commerces ou des propriétaires, ils doivent eux-mêmes faire une plainte à la police.

La Ville fait enlever les graffitis

Le Service de l’urbanisme de La Prairie a constaté que plusieurs bâtisses commerciales du boulevard Taschereau étaient victimes de graffitis.

«Lors d’un tel événement, des photos sont prises, des requêtes sont ouvertes et des appels téléphoniques sont placés auprès de chacun des commerçants», explique la responsable des communications, Chantal Charron.

Une lettre est par la suite transmise aux commerçants pour leur demander de les effacer.

«Quelques graffitis ont déjà été enlevés, mais plusieurs se sont ajoutés dernièrement», dit-elle.

La Ville propose également aux commerçants des solutions, comme l’installation d’une clôture ou d’une plante grimpante, en particulier à ceux qui sont victimes de récidives.

La municipalité intervient en vertu d’un article du Règlement sur l’entretien d’un bâtiment qui stipule que tout bâtiment doit être maintenu dans un état de propreté convenable.

Texte principal sur le boulevard des graffitis à La Prairie: