Patrice Bernier – Capitaine, même après la retraite

le lundi 11 avril 2022

Il pleut à flots au parc Balzac de Brossard. Devant les terrains de soccer trempés, Patrice Bernier évoque le souvenir d’un match en Norvège sur une surface inondée. «C’était de la pluie et de la bouette. On n’aurait jamais dû jouer!» se remémore-t-il. L’ancien capitaine de l’Impact de Montréal (aujourd’hui CF Montréal) peut se rassurer : il n’y aura pas une goutte d’eau à son prochain match, la 5e édition de Patrice et ses amis, un tournoi de futsal. L’événement réunira des célébrités qui joueront au soccer en gymnase le 24 avril afin d’amasser des fonds pour sa fondation.

Plusieurs années après avoir pris sa retraite, Patrice Bernier est toujours reconnu comme le capitaine de l’Impact de Montréal. Un rôle de leadership qui lui colle à la peau.

«Quand je suis revenu à Montréal en 2012, j’ai réalisé que ma présence dépassait le cadre de juste jouer», explique au Courrier du Sud celui qui a disputé plus de 200 matchs avec le maillot montréalais.

Le résident de La Prairie poursuit d’ailleurs sa mission maintenant que ses crampons sont accrochés, notamment à travers son tournoi de futsal.

«Je ne veux pas dire que c’est une responsabilité, ce serait dire que je suis forcé de faire ça. C’est plutôt que j’ai compris que j’ai une influence, et par mon expérience, mon comportement, je peux redonner aux autres», affirme-t-il.

Lors des quatre premières éditions, il a réussi à amasser environ 40 000$. Il aimerait cette fois-ci amasser cette somme pour la seule édition de 2022.

«Le bienfait de faire du sport, ce n’est pas d’être professionnel, c’est de développer une passion, des amis, une confiance en soi et un dépassement de soi.»

-Patrice Bernier

L’athlète entend redistribuer les fonds à travers la Fondation Patrick Bernier, afin, entre autres, d’encourager les jeunes dont l’accès au sport est plus difficile ou les jeunes qui ont lâché le sport à cause de la pandémie.  

«Brossard, ça représente tout pour moi»

Le paysage du parc Balzac n’a rien d’idyllique. D’énormes pylônes et fils électriques surplombent les terrains, bordés d’un côté par la rue et de l’autre par de basses clôtures bloquant l’accès aux cours des maisons.

«C’était un théâtre de rêve», évoque pourtant Patrice Bernier, qui y a joué ses premiers matchs.

«Après les parties, mon père parlait avec les autres parents, et moi, je restais sur le terrain, m’imaginant à la Coupe du monde, marquer le penalty gagnant en finale ou réaliser une bicyclette incroyable. J’en ai passé des heures d’extra à visualiser l’avenir sans savoir qu’un jour j’allais avoir la carrière que j’ai eue», poursuit-il.   

Celui qui a également joué au niveau professionnel en Norvège, en Allemagne et au Danemark garde par ailleurs de précieux souvenirs de Brossard, la ville où il a grandi.

«Brossard, ça représente tout pour moi, soutient Patrice Bernier. Tous mes premiers souvenirs de soccer sont ici et j’ai toujours eu des équipes gagnantes. C’est une ville cosmopolite, mes amis venaient d’un peu partout dans le monde. Tu sentais que tu connectais avec plein de gens, qui ont plein d’histoires différentes.»

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Patrice Bernier et Rachid Badouri, lors d’une édition antérieure de Patrice Bernier et ses amis. (Photo : Gracieuseté)

 

Pour amasser des fonds et pour le plaisir

Le tournoi Patrice Bernier et ses amis se tient le 24 avril au Centre Pierre-Charbonneau, situé au 300, rue Viau à Montréal. L’ancien joueur de soccer a choisi le futsal parce qu’il voulait éviter un grand terrain, alors que certains participants n’ont jamais joué. «Et parce qu’on est plus vieux», admet-il en riant.

«C’est style match des étoiles de la NBA. Il y a le terrain au milieu, mais les gens sont proches de l’action et des personnalités, décrit-il. On a créé une dynamique pour que les gens aient du plaisir.»

Laurent Duvernay-Tardif, Ludivine Reding et Jean-Thomas Jobin sont parmi les participants.

«On a des belles histoires, comme quand on a découvert que Corneille avait de bonnes habiletés au soccer, qu’Olivier Primeau s’est découvert une passion pour le sport ou que Jay Du Temple était un bon athlète!»