Il y avait beaucoup gens à l’usine de Pharmascience à Candiac dans la matinée du 27 octobre et ils n’étaient pas là pour fabriquer des produits injectables stériles, la spécialité du géant pharmaceutique. Si des ministres et d’influents membres de l’entreprise étaient sur place, c’était pour confirmer un investissement massif pour l’agrandissement des installations.
Déjà, la pelletée de terre est effectuée. Le chantier s’installe tranquillement du côté du boul. Marie-Victorin, et les travaux iront bon train d’ici la fin de l’année 2025, pour une ouverture planifiée en 2026. À terme, ce seront 50 nouveaux emplois qui s’ajouteront aux 300 actuels à Candiac.
«L’usine de Candiac est très importante stratégiquement pour Pharmascience. L’investissement vient augmenter notre production et s’assurer de sécuriser la production de produits de haute qualité pour le marché canadien, québécois et international», a souligné Martin Arès, chef de la direction de l’entreprise.
Les investissements sont de l’ordre de 120 M$, dont 29,77 M$ sous forme de prêt du gouvernement canadien et 24,75 M$ du gouvernement québécois, et permettront de tripler sa capacité de fabrication de produits injectables.
Ces derniers peuvent être des médicaments contre le cancer, l’arthrite rhumatoïde et même éventuellement destinés à des maladies reliées au système nerveux central, comme la schizophrénie.
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L’agrandissement, qui sera mis en place du côté du boul. Marie-Victorin, fera 26 000 pieds. (Photo : Gracieuseté)
Production domestique en chute
Au-delà des chiffres, il faut retenir «l’impact au niveau des patients, de la société en général et sur la chaîne de distribution des médicaments», a affirmé M. Arès.
Ce dernier, tout comme les ministres Pierre Fitzgibbon et Christian Dubé, tous deux sur place lors de la conférence de presse, a évoqué la fragilité qu’a exposée la pandémie sur l’approvisionnement en médicaments.
Le chef de la direction a évoqué quelques données: avant la pandémie, 34% des médicaments étaient produits au Canada. Après la pandémie, ce chiffre a chuté à 12%.
«Lorsque les Canadiens ont un meilleur à des médicaments quand ils en ont besoin, c’est le système de santé qui s’en trouve renforcé.»
-Martin Arès, chef de la direction de Pharmascience
«C’est un sujet qui devrait préoccuper tout gouvernement et patient du Canada. C’est une situation qui nous rend encore plus vulnérables aux pénuries de médicaments», a-t-il déclaré, réitérant l’importance d’un investissement comme celui annoncé.
Il n’est toutefois pas dans les plans de l’entreprise de fabriquer des vaccins pour le moment. L’usine de Candiac comporte cependant des salles qui pourraient soutenir le Québec et le Canada dans un phénomène de pandémie.
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Chrisitan Dubé, ministre de la Santé et député de La Prairie, a indiqué que l’investissement était une très bonne nouvelle pour Candiac. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)