La pierre prend vie à La Prairie

le vendredi 31 août 2018

Pour Sandra Grégoire, la pierre est un matériau «vivant» qui révèle toute sa splendeur une fois le travail de l’artiste achevé.
«La pierre est vibrante, nous parle beaucoup. Tu tiens une pierre dans la main et tu peux presque sentir ce qui s’est passé autour d’elle. Elle a de l’âge, de l’expérience et du vécu. Elle fait partie de la Terre», affirme en entrevue la sculpteure de Sainte-Thérèse.
Cette dernière présente une quinzaine d’œuvres à la bibliothèque Léo-Lecavalier à La Prairie, en septembre et en octobre.
 
«C’est la pierre qui va tracer le chemin. J’essaie d’en tirer le maximum, tant sur la couleur que sur les formes.»
-Sandra Grégoire, sculpteure
 
S’illustrant également à titre d’aquarelliste, Mme Grégoire s’adonne au travail de la pierre depuis la fin des années 1990.
«Lorsque j’ai vu pour la première fois une exposition de pierre, j’ai aimé ça! La pierre m’a toujours intéressée à cause des reflets. Il y a des choses qui se passent. On y retrouve des fissures qui vont nous donner des effets», souligne-t-elle.
Sandra Grégoire présente ses œuvres à la bibliothèque de La Prairie en septembre et octobre. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)
 
La sculpteure affirme qu’elle ne sait pas quelle forme finale la pierre revêtira.
«Le plus dur, c’est de trouver ce que l’on fait avec elle. Parfois, je vais faire des dessins et chercher la pierre qui va avec ça. J’aime partir avec une pierre brute, sans savoir ce que ça va donner une fois la sculpture est terminée. C’est un beau médium qui permet plus de créativité», poursuit la principale intéressée.
 
Ardu
Le travail de la pierre nécessite une bonne dose d’énergie, indique Sandra Grégoire.
«Il faut la dégrossir, lui donner sa forme principale. C’est ce qui est ardu pour moi. Une fois que j’ai trouvé la forme, après ça, c’est une question de patience et de temps. Il faut l’adoucir, faire disparaître les traces des outils électriques. Puis vient la période du sablage. C’est là que ça prend beaucoup d’affection et d’amour», note-t-elle.
Parmi les types de pierre qu’elle aime travailler, l’artiste indique ses préférences pour les albâtres, le marbre ou encore la pierre Saint-Marc, dans la municipalité de Saint-Marc-des-Carrières.
«C’est une carrière près de Québec. J’aime beaucoup cette pierre parce qu’on y retrouve des petits fossiles dedans. Ces temps-ci, je travaille beaucoup la pierre des îles de la Madeleine. Je fais beaucoup de voyage là-bas et j’en rapporte», mentionne Mme Grégoire.